Moscou, Téhéran et Ankara s'engagent à oeuvrer à la mise en place d'un cessez-le-feu dans l'ensemble du pays et à organiser des négociations de paix au Kazakhstan, a déclaré Sergueï Lavrov. La rencontre a été maintenue malgré l'assassinat lundi de l'ambassadeur russe à Ankara.
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Le chef de la diplomatie russe a souligné que Moscou et Téhéran, principaux soutiens militaires du président syrien Bachar al Assad, et Ankara, qui appuie certains groupes rebelles, s'étaient engagés à faciliter la recherche d'une solution politique garantissant l'intégrité territoriale de la Syrie.
"Garants" des négociations
"Les ministres sont convenus de l'importance d'élargir le régime de cessez-le-feu, de garantir un accès sans obstacle à l'aide humanitaire et la libre circulation des populations", a-t-il indiqué.
Les trois pays, qui se réunissaient sans les Américains ou les Européens, ont ajouté être prêts à être les "garants" de négociations de paix entre le régime syrien et l'opposition.
agences/jvia
Al Assad veut reconquérir tout le pays
La campagne de reconquête lancée par les forces de Damas, appuyées par des milices étrangères pro-iraniennes, a permis au gouvernement syrien de reprendre Alep.
Sur le terrain, au moins 25'000 civils et rebelles sont sortis de la ville depuis le début des opérations d'évacuation il y a cinq jours, a affirmé mardi à une porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge.
Bachar al Assad a déclaré la semaine dernière vouloir reconquérir la totalité du pays mais il n'est pas certain que ses parrains l'entendent ainsi.
Relations Moscou-Ankara pas entravées par l'assassinat
L'attentat de lundi à Ankara est survenu à un moment où les relations turco-russes connaissent une embellie depuis plusieurs mois après une grave crise diplomatique.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé mardi avoir convenu avec son homologue russe Vladimir Poutine de poursuivre leur coopération, y compris au sujet de la Syrie, en dépit de l'assassinat.
Tous deux ont qualifié l'attaque de "provocation" destinée à nuire aux liens entre Moscou et Ankara, le dirigeant russe soulignant qu'"il peut y avoir seulement une réponse à cela: intensifier la lutte contre le terrorisme".