L'interdiction concerne une superficie totale d'un peu moins de 50 millions d'hectares d'eaux fédérales au nord-ouest de l'Alaska (en mer des Tchouktches et sur la quasi-totalité de la mer de Beaufort) et dans l'océan Atlantique, de la Nouvelle-Angleterre jusqu'à la baie de Chesapeake.
L'annonce, un mois avant que Barack Obama ne laisse la Maison blanche à Donald Trump, a été faite lors d'une communication conjointe avec le Premier ministre canadien Justin Trudeau portant sur le lancement d'initiatives coordonnées.
Mesures qui ne peuvent être "défaites"
Barack Obama a légiféré en utilisant un texte des années 1950 habilitant le président américain à interdire dans certaines zones l'exploitation des ressources naturelles. Le texte précise que les mesures prises dans ce cadre ne peuvent être "défaites" par un autre président.
Aucune réaction n'a pu être obtenue dans l'immédiat auprès de l'équipe de transition mise en place par Donald Trump.
reuters/fb
Favorable à une expansion des forages
Le futur 45e président des Etats-Unis s'est déclaré favorable à une expansion des forages en mer et une note récente émanant de ses spécialistes sur le dossier de l'énergie faisait état d'un possible accroissement de la production en mer des Tchouktches et en mer de Beaufort.
Les groupes de défense de l'environnement estiment pour leur part que la mesure sera difficile à abroger. Si le président élu souhaite rétablir l'exploitation des zones, il lui faudra contester la mesure devant la justice fédérale, prévoient-ils.
Prospection onéreuse et risquée
Le lobby pétrolier de l'American Petroleum Institute (API) a contesté la permanence de l'interdiction annoncée par Barack Obama et a jugé que Donald Trump pourrait sans doute la lever par le biais d'une circulaire présidentielle.
Rares sont les compagnies pétrolières à s'être montrées désireuses d'exploiter l'Arctique, quand les schistes bitumeux du Dakota du Nord et du Texas fournissent des ressources abondantes à bas coût. La prospection dans l'océan Arctique est onéreuse et risquée.