"Il faut renforcer le potentiel militaire des forces nucléaires stratégiques, avant tout à l'aide de systèmes de missiles capables de garantir le franchissement des systèmes de défense antimissile existants ou à venir", a déclaré le président lors d'une réunion avec l'ensemble des responsables des armées russes, cité par les agences russes.
Missiles intercontinentaux
Vladimir Poutine avait déjà annoncé en juin 2015 le déploiement de plus de 40 nouveaux missiles balistiques intercontinentaux, à même de "percer les systèmes de défense antiaérienne les plus sophistiqués", en réponse au projet américain d'installation d'armes lourdes en Europe de l'est.
La Russie s'inquiète en outre du déploiement en Roumanie et en Pologne par le Pentagone des éléments de son bouclier antimissile qu'elle dénonce comme étant dirigé contre sa capacité de dissuasion nucléaire. Washington assure pour sa part que ce bouclier est destiné à protéger l'Europe d'une éventuelle menace iranienne.
ats/vkiss
Modernisation en cours
Le président russe a évalué complète "à 60%" la modernisation des forces nucléaires russes, composées de bombardiers stratégiques, de missiles balistiques intercontinentaux et de sous-marins nucléaires.
La dernière doctrine militaire russe, qui date de décembre 2014, n'évoque en aucun cas la possibilité d'une "attaque préventive" avec utilisation d'ogives nucléaires, Moscou ne se réservant le droit d'utiliser son arsenal qu'en cas d'agression contre elle ou ses alliés ou en cas de "menace sur l'existence même de l'État".