Les enquêteurs ont retrouvé les empreintes digitales du demandeur d'asile tunisien débouté de 24 ans, dans la cabine du camion utilisé pour le carnage de lundi. Ce qui ne laisse plus guère de doute quant à son implication, selon le ministre de l'Intérieur Thomas de Maizière.
Le parquet anti-terroriste a expliqué "partir du principe" que l'homme était bien le conducteur du poids lourd qui a foncé dans la foule.
Plusieurs perquisitions ont également été menées ce jeudi en Rhénanie du nord-Westphalie et à Berlin dans des lieux où il a séjourné. "Aucune arrestation n'a jusqu'ici eu lieu", a toutefois précisé la porte-parole du parquet, Frauke Köhler.
Et aucune indication n'a été donnée quant à l'endroit où il pourrait se terrer près de 72 heures après cette attaque revendiquée par le groupe Etat islamique.
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"Très fière"
Après une visite au quartier général des enquêteurs à Berlin, Angela Merkel a dit espérer "une arrestation bientôt".
Elle s'est aussi dit "très fière" du "calme" des Allemands, qui n'ont pas cédé à la panique après l'attentat islamiste le plus sanglant qu'ait connu le pays.
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Les autorités à tous les niveaux étaient sous le feu des critiques pour avoir laissé libre le suspect pendant des mois alors qu'il était classé islamiste "dangereux".
Le gouvernement a néanmoins promis des "conséquences" au moment opportun face aux dysfonctionnements constatés.
Connu des autorités américaines
Le Tunisien de 24 ans avait été placé sous surveillance policière pour un possible projet d'attentat, avant que la justice ne classe l'affaire faute d'éléments probants.
Le New York Times affirme qu'il était connu des autorités américaines notamment pour avoir au moins une fois été en contact avec l'EI.
La presse n'est guère plus tendre : le quotidien conservateur Die Welt parle de "bavures". "Les autorités l'avaient dans le viseur et il a quand même réussi à disparaître", s'étonne le Spiegel.
afp/pym