Le relevé des empreintes digitales de l'homme abattu par la police italienne confirme qu'il s'agit bien du Tunisien Anis Amri. Il n'y a donc "pas l'ombre d'un doute", a souligné Marco Minniti devant les médias.
>> Lire aussi : Le suspect de Berlin, un petit délinquant tunisien devenu tueur djihadiste
Selon lui, le suspect a été abattu vers 3 heures du matin après un contrôle d'identité qui a mal tourné à Sesto San Giovanni, dans la banlieue de Milan. L'homme âgé de 24 ans a ouvert le feu et blessé un policier avant d'être tué. Les zones vitales de l'agent de police n'ont pas été touchées. "Il est actuellement hospitalisé, mais ses jours ne sont pas en danger", a précisé Marco Minniti.
Selon plusieurs médias, l'homme serait arrivé à Milan via la France, puis Turin.
Un "fantôme"
"Anis Amri avait très peu d'effets personnels sur lui, aucun papier, c'était un fantôme", a déclaré de son côté le préfet de police de Milan, Antonio de Iesu. "Il n'avait pas sur lui d'autre arme, ni de téléphone, seulement un petit couteau et quelques centaines d'euros".
Selon Antonio de Iesu, le Tunisien "était absolument tranquille". "Il lui a été demandé de vider son sac à dos et, d'un geste brusque, il en a sorti un pistolet chargé, avec lequel il a fait feu".
Pas de lien établi avec la Suisse
On ignore pour l'heure si Anis Amri a séjourné en Suisse. "Aucun lien direct n'a jusqu'ici été constaté", a dit vendredi la porte-parole de l'Office fédéral de la police (fedpol), qui précise mener encore des éclaircissements sur ce point. "Depuis l'attaque à Berlin, nous sommes en contact avec les autorités allemandes", a-t-elle précisé.
L'Allemagne a fourni à la Suisse des informations à propos de la personne recherchée jusqu'à vendredi. Ces données ont été fournies aux polices cantonales et à d'autres offices concernés. Sur l'éventualité d'un séjour d'Anis Amri en Suisse, la porte-parole dit juste qu'"on ne peut l'exclure".
Arrivé en Europe par l'Italie
Anis Amri était arrivé en Europe à l'âge de 19 ans en février 2011 en passant par l'Italie. Il a passé près de quatre ans dans une prison italienne, jusqu'en 2015, avant de se rendre en Allemagne.
Les polices européennes ont lancé une chasse à l'homme pour retrouver le Tunisien de 24 ans dont les empreintes digitales et une pièce d'identité ont été retrouvées dans le camion qui a tué 12 personnes et en a blessé des dizaines d'autres à Berlin.
L'attaque a été revendiquée par l'organisation djihadiste Etat islamique.
reuters/fme