Le retour de Ban Ki-moon dans son pays natal s’annonce mouvementé. Selon les révélations du journal d’enquête Sisa, le secrétaire général de l’ONU aurait reçu il y a 10 ans 230'000 dollars en liquide.
Des pots de vins, selon Sisa, donnés par un homme d’affaires déjà au centre d’un scandale de corruption visant un ancien président. Le porte-parole de Ban a qualifié ces accusations de "fausses et infondées" et exigé le retrait de l’article et des excuses.
Candidature compromise?
Ces allégations, qui interviennent à quelques jours de la fin de son mandat onusien, sont potentiellement explosives pour un Ban Ki-moon qui ne fait plus grand mystère de ses ambitions présidentielles.
Il est populaire en Corée du Sud et le parti conservateur au pouvoir, divisé et ravagé par le scandale qui frappe la présidente destituée Park Geun-hye, espère le convaincre d’être son candidat.
Le parti progressiste Minjoo voit lui en Ban Ki-moon son plus dangereux adversaire et - sans surprise - demande l’ouverture d’une enquête. Si la Cour constitutionnelle valide la destitution de Park Geun-hye, des élections anticipées doivent être organisées d’ici 60 jours.
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Frédéric Ojardias