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Vladimir Poutine indique qu'aucun diplomate américain ne sera expulsé

Etats-Unis - Russie: le retour de la guerre froide
Le retour de la guerre froide / 19h30 / 2 min. / le 30 décembre 2016
Contrairement à ce qu'avait annoncé le ministre russe Sergueï Lavrov, Vladimir Poutine a assuré vendredi que Moscou ne prévoyait pas d'expulser des diplomates américains en réaction à l'annonce de sanctions annoncées par Barack Obama.

"Nous n'allons expulser personne (...). Nous n'allons pas tomber au niveau d'une diplomatie irresponsable", a souligné Vladimir Poutine dans un communiqué, tout en qualifiant les nouvelles sanctions de Washington de "provocatrices" et visant à "miner davantage les relations russo-américaines".

Le président russe a toutefois rejeté la proposition de son ministère des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, qui prônait le principe de "réciprocité", et demandait d'interdire aux diplomates américains d'utiliser une maison de campagne dans la banlieue de Moscou.

Le chef de la diplomatie proposait d'expulser 35 diplomates américains, 31 diplomates de l'ambassade des Etats-Unis à Moscou et quatre diplomates du consulat général américain à Saint-Pétersbourg.

"Agonie anti-Russie"

La Russie se réserve toutefois "le droit de prendre des mesures de rétorsion", et "restaurera les relations russo-américaines au vu de ce que sera la politique du président américain élu Donald Trump", a précisé Vladimir Poutine.

Peu avant ces annonces, le Premier ministre russe Dmitri Medvedev avait estimé que l'administration Obama achevait son mandat dans une "agonie anti-Russie". "C'est regrettable de voir que l'administration Obama, qui avait commencé par raviver nos relations, achève son mandat dans une agonie anti-Russie. RIP (Repose en paix-NDLR)", a écrit Dmitri Medvedev sur son compte Twitter (voir ci-dessous).

Soupçons d'espionnage

Les mesures à l'encontre de la Russie annoncées la veille par le président américain Barack Obama prévoient notamment l'expulsion de 35 personnes considérées comme des membres des services de renseignement russes et la fermeture de deux sites russes à New-York et dans l'Etat du Maryland, près de Washington, considérés comme des bases utilisées par des agents russes.

Washington soupçonne la Russie d'être impliquée dans un piratage informatique qui aurait eu une incidence sur la présidentielle américaine de novembre, gagnée par le républicain Donald Trump. Le Kremlin réfute les accusations américaines.

>> Lire aussi : Moscou aurait interféré dans la présidentielle américaine par "phishing"

agences/hend

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Trump salue l'"intelligence" de Poutine

Le président élu des Etats-Unis Donald Trump a salué dans un tweet vendredi "l'intelligence" du président russe Vladimir Poutine moins de 24 heures après une longue série de sanctions prises contre Moscou par le président sortant Barack Obama.

"Bien joué (de la part de V. Poutine) sur le report - J'ai toujours su qu'il était très intelligent!", a écrit le futur président américain, qui entrera en fonctions le 20 janvier, épinglant pour mieux le mettre en valeur son tweet, immédiatement retweeté par l'ambassade russe à Washington.