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Chasse à l'homme en cours après l'attaque d'une discothèque à Istanbul

Istanbul: 39 morts dans un attentat le soir de l'an
Une attaque a fait 39 victimes dans un club huppé d'Istanbul / 19h30 / 2 min. / le 1 janvier 2017
Les autorités turques traquaient toujours lundi matin l'assaillant qui a tué 39 personnes, dont de nombreux étrangers, qui fêtaient le Nouvel An dans une célèbre boîte de nuit d'Istanbul. L'attaque n'a pas été revendiquée.

Le dernier bilan de l'attaque fait état de 39 morts et 69 blessés, dont plusieurs dans un état grave.

Le ministre turc de l'Intérieur a précisé que 20 victimes ont d'ores et déjà été identifiées. Parmi elles figurent cinq Turcs et 15 étrangers, dont trois Jordaniens, deux Tunisiens et une Franco-Tunisienne. Plusieurs Saoudiens sont également morts dans l'attaque, selon le consulat saoudien. Des ressortissants du Maroc, du Liban, de Libye, d'Inde et d'Israël figurent aussi parmi les victimes.

Le Département fédéral des affaires étrangères, qui est en contact avec les autorités locales, a indiqué qu'à l'heure actuelle il n'y a aucune indication sur d'éventuelles victimes suisses.

Assaillant en fuite

Un seul assaillant, équipé d'un fusil d'assaut, a pris part à l'attaque, a informé le gouverneur d'Istanbul. Il a abattu un policier en faction et un civil avant d'entrer dans l'emblématique boîte de nuit Le Reina, sur la rive européenne de la ville, et de faire feu sur la foule. Les recherches pour retrouver "le terroriste" sont toujours en cours.

Selon les premiers éléments de l'enquête, l'assaillant avait dissimulé le fusil qu'il a utilisé pour perpétrer le carnage sous un manteau et aurait quitté les lieux en portant des habits différents.

Au moment de l'attaque, quelque 600 personnes se trouvaient dans la discothèque, très prisée de la jeunesse branchée et des touristes. Plusieurs d'entre elles ont plongé dans le Bosphore pour échapper à l'assaillant.

>> Les images des secouristes après l'attaque :

Les secouristes en action après l'attaque dans une disco d'Istanbul
Les secouristes en action après l'attaque dans une disco d'Istanbul / L'actu en vidéo / 52 sec. / le 1 janvier 2017

"Ils tentent de semer le chaos"

Suite à la tuerie, le président turc Recep Tayyip Erdogan a réaffirmé sa détermination à éradiquer les menaces qui pèsent sur son pays. Dans un communiqué, il ajoute que la Turquie luttera jusqu'au bout contre le terrorisme.

"En tant que nation, nous combattrons jusqu'au bout non seulement les attaques armées de groupes terroristes et les forces derrière eux, mais aussi leurs attaques économiques, politiques et sociales", écrit-il.

"Ils tentent de semer le chaos, de démoraliser notre peuple et de déstabiliser notre pays par ces attaques abominables qui visent des civils. Nous conserverons notre sang froid, resterons encore plus unis et ne céderons pas de terrain à ces jeux malsains", ajoute le président turc.

Attaque pas encore revendiquée

L'attaque n'a pas encore été revendiquée. Elle est la dernière d'une longue série d'attentats attribués aux djihadistes du groupe Etat islamique (EI) ou liés à la rébellion kurde qui ont secoué la Turquie depuis un an et demi.

Depuis l'été 2015, la fréquence des attentats en Turquie a fortement augmenté par rapport aux années précédentes. La capitale Ankara et Istanbul ont été particulièrement marquées par des attaques meurtrières ces derniers mois.

agences/boi/nr/vtom

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"Horrible", "sauvagerie", "tragique"

L'attaque a suscité une vague de réactions indignées dans le monde. La Maison Blanche a condamné une "horrible" attaque. "De telles atrocités perpétrées sur des innocents venus pour la plupart célébrer le Nouvel An soulignent la sauvagerie des assaillants", a déclaré Ned Price, porte-parole du Conseil de sécurité nationale.

Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a déploré un "début (d'année) 2017 tragique à Istanbul". "2017 débute avec une attaque à Istanbul", a également souligné la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini.

Quant à la Suisse, elle a fait part de sa consternation après l'"événement tragique".

François dénonce la "tache de sang" du terrorisme

S'exprimant devant 50'000 personnes réunies sur la place Saint-Pierre à l'occasion de la traditionnelle prière de l'angélus, le pape François s'est écarté du texte officiel de son allocution pour condamner l'attentat d'Istanbul et dénoncer "la tache de sang" du terrorisme.

"Malheureusement, la violence a frappé même en cette nuit de bons voeux et d'espoir. Triste, j'exprime ma proximité avec le peuple turc. Je prie pour les nombreuses victimes et les blessés, et pour toute la nation en deuil", a-t-il dit.

La Turquie active militairement en Syrie et en Irak

Membre de la coalition internationale qui combat le groupe Etat islamique en Syrie et en Irak, la Turquie a déclenché en août une offensive dans le nord de la Syrie pour repousser les djihadistes vers le sud, mais aussi les milices kurdes syriennes.

Des rebelles syriens soutenus par l'armée turque assiègent depuis plusieurs semaines la ville d'Al-Bab, un fief de l'EI dans le nord de la Syrie. En réaction à ces opérations militaires, l'EI a à plusieurs reprises menacé d'attentats la Turquie, devenue une des principales cibles des djihadistes.