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Huit suspects arrêtés après l'attentat d'Istanbul revendiqué par l'EI

Turquie: l’Etat islamique revendique l’attentat
Le groupe Etat islamique revendique l’attentat d'Istanbul / 12h45 / 1 min. / le 2 janvier 2017
Huit personnes ont été interpellées et placées en garde à vue lundi à Istanbul dans le cadre de l'enquête sur l'attentat contre une discothèque, rapporte l'agence de presse Dogan. L'attaque a été revendiquée par l'EI.

Il s'agit des premières interpellations dans cette enquête, mais l'auteur des tirs est toujours en fuite. Aucune précision n'était disponible au sujet de ces personnes arrêtées lundi par des équipes de la police antiterroriste.

Plus tôt dans la journée, le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué la fusillade qui a fait 39 morts, dont plus de 20 étrangers, lors du réveillon de la Saint-Sylvestre.

C'est la première fois que l'organisation djihadiste revendique un attentat à Istanbul, mais plusieurs attaques contre des cibles touristiques dans la métropole turque lui ont déjà été attribuées par les autorités.

Poursuite des opérations en Syrie

Après cette revendication, le gouvernement turc a annoncé qu'il restait "déterminée" à poursuivre son offensive militaire contre le "terrorisme" dans le nord de la Syrie.

L'attentat "est un message destiné aux opérations extérieures, à commencer par l'opération 'Bouclier de l'Euphrate'" visant le groupe EI et des milices kurdes, a déclaré Numan Kurtulmus, vice-Premier ministre. "Nous continuerons à mener nos opérations extérieures avec détermination", a-t-il ajouté.

Une attaque de sept minutes

Environ 600 personnes se trouvaient à l'intérieur du Reina, un night-club très en vue sur les rives du Bosphore, pour fêter le Nouvel An quand un homme armé s'est introduit à l'intérieur de l'établissement, dimanche vers 01h15.

L'assaillant a abattu deux personnes à l'entrée avant de pénétrer à l'intérieur et d'y semer la mort. Selon les médias turcs, il a tiré entre 120 et 180 balles au cours de l'attaque qui a duré environ sept minutes, avant de changer de tenue et de s'enfuir.

L'identité du tueur n'était pas connue, mais le quotidien Hürriyet a rapporté lundi que les autorités suivaient la piste de l'EI et que l'homme pourrait venir du Kirghizistan ou d'Ouzbékistan. La police a fait circuler une photographie voilée en noir et blanc représentant le tireur présumé réalisée à partir des caméras de vidéosurveillance.

Cette attaque s'est produite malgré un déploiement massif de forces de police à Istanbul, ville tentaculaire frappée par de nombreux attentats au cours de l'année écoulée.

agences/hend/tmun/vtom

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27 étrangers tués selon les médias turcs

D'après les médias turcs, 27 étrangers et 12 Turcs ont été tués. Parmi les morts figurent cinq Saoudiens, trois Irakiens, trois Libanais, deux Jordaniens, deux Marocains, deux Indiens, un Koweïtien, un Libyen et un Tunisien, selon les autorités de ces pays. Une Franco-Tunisienne, une Canadienne, une Russe et une jeune Israélienne font aussi partie des morts, ainsi qu'un Turco-Allemand et un Turco-Belge. Les familles des victimes étrangères devaient récupérer lundi les corps de leurs proches.

Les autorités turques ont en revanche confirmé au Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) qu'aucun ressortissant suisse ne figurait parmi les victimes de l'attaque, ont indiqué lundi les services de Didier Burkhalter.