Tim Barrow, directeur politique au ministère des Affaires étrangères, a été ambassadeur à Moscou entre 2011 et 2015 et connaît bien les institutions européennes après avoir été diplomate à Bruxelles à deux reprises.
Le diplomate s'est dit "honoré". Un porte-parole de Downing Street a salué l'arrivée d'un "négociateur coriace" qui possède "l'expérience adéquate pour défendre les objectifs britanniques à Bruxelles".
Démission avec fracas
Son prédécesseur Ivan Rogers avait démissionné avec fracas la veille, moins de trois mois avant le déclenchement prévu de la sortie de l'UE, en critiquant le manque de préparation du gouvernement face au Brexit.
La nomination de Tim Barrow pour jouer un rôle de premier plan dans les négociations ultra-complexes à venir semble répondre d'abord à une logique de continuité.
afp/tmun
Dix ans avant un accord commercial avec l'UE
L'ancien ambassadeur Ivan Rogers s'était récemment attiré les foudres des partisans d'une coupure radicale avec l'UE pour avoir expliqué qu'aux yeux des 27 autres Etats membres de l'Union, la signature d'un nouvel accord commercial entre le Royaume-Uni et l'UE post-Brexit n'interviendrait pas avant une bonne dizaine d'années.
Theresa May doit activer l'article 50 du traité de Lisbonne, qui ouvrira les négociations de sortie, avant la fin du mois de mars. Cela lancera un compte à rebours de deux ans, à l'issue desquels le Royaume-Uni quittera le bloc européen, conformément au résultat du référendum du 23 juin.