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Des canards abattus en masse pour endiguer la grippe aviaire en France

France, Gers, Samatan, fat market
BARRERE Jean-Marc / hemis.fr / Hemis [AFP - BARRERE Jean-Marc]
Les éleveurs de canards du Sud-Ouest de la France sont condamnés à abattre des centaines de milliers d'animaux à cause de la grippe aviaire. - [AFP - BARRERE Jean-Marc]
Des centaines de milliers de canards élevés à l'air libre vont être abattus dans le Sud-Ouest de la France à partir de jeudi. L'opération vise à endiguer l'épidémie de grippe aviaire.

La zone d'abattage comprend un million de palmipèdes. Ils sont âgés de 3 à 13 semaines, exposés au passage des oiseaux sauvages qui transmettent le virus H5N8, et appelés à être transportés pour être gavés, a indiqué le ministère français de l'Agriculture.

"Nous sommes face à une diffusion très large du virus qui est très agressif et très rapide", a indiqué un haut responsable du ministère, selon lequel "plus de 300'000 oiseaux" ont déjà été abattus dans le Sud-Ouest.

Pertes prises en charge par l'Etat

Des exemptions sont prévues pour les poules, les gallinacées, les canetons élevés en intérieur et les canards actuellement au gavage pour le foie gras. Les élevages qui assurent l'intégralité du cycle de production de la naissance à la conserve et respectent les règles de biosécurité sont aussi épargnés.

Le coût des opérations sera pris en charge par l'Etat, a précisé le ministère. De même, les pertes liées à l'arrêt de la production pourront être indemnisées.

agences/rens

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La crise provoque la colère des éleveurs

Une quarantaine d'éleveurs de canards ont manifesté jeudi à Auch, dans le Gers, premier département touché par l'épidémie de grippe aviaire en France. Ils se sont rassemblés à l'appel du collectif "Canards en colère" devant la préfecture où se tenait une réunion du comité départemental de suivi de la grippe aviaire, pour dénoncer la gestion de cette nouvelle épizootie.

"Nous sommes furieux", a déclaré Lionel Candelon, porte-parole du collectif. "L'abattage aurait dû intervenir il y a un mois. Au lieu d'abattre dans les cinq communes où le virus s'est déclaré au départ, il doit se faire sur 150 communes et va porter sur 1,5 million de têtes. Que peuvent faire les éleveurs pendant ce temps ? De quoi vont-ils vivre?", a-t-il demandé.