Les deux hommes, un colonel et un major, qui faisaient partie de la gendarmerie dans la ville d'Erzurum, ont écopé de cette peine après avoir été reconnus coupables de "violation de la Constitution" pour leur rôle dans le putsch avorté, ont rapporté les médias turcs.
Avant cette tentative de coup d'Etat contre le président Recep Tayyip Erdogan, le corps de gendarmerie était rattaché à l'armée, mais il a depuis été placé sous le contrôle du ministère de l'Intérieur.
Le putsch avorté a été imputé par Ankara au prédicateur Fethullah Gülen, qui vit en exil aux Etats-Unis et dont des milliers de partisans ont été arrêtés en Turquie lors de vaste purges menées depuis juillet.
Procès ouverts dans plusieurs villes
Selon les derniers chiffres publiés par l'agence progouvernementale Anadolu, quelque 41'000 personnes soupçonnées de liens avec les réseaux gulénistes ont été arrêtées et des procès viennent de s'ouvrir dans plusieurs villes.
L'un de ces procès s'est ouvert le 29 décembre à Istanbul contre 29 policiers accusés d'avoir refusé de défendre le président Erdogan.
Au-delà des putschistes présumés, les purges engagées après le 15 juillet visent les milieux prokurdes et les médias, ce qui a conduit des ONG à accuser le pouvoir de profiter de l'état d'urgence pour étouffer toute voix critique.
L'ampleur de ces mesures suscite aussi l'inquiétude de l'Occident, notamment de l'Union européenne, dont les relations avec la Turquie se sont sensiblement dégradées ces derniers mois.
afp/tmun
Mandat d'arrêt contre 380 hommes d'affaires liés à Gülen
La justice turque a émis des mandats d'arrêt contre 380 hommes d'affaires accusés d'avoir soutenu financièrement le réseau du prédicateur Fethullah Gülen, ont rapporté jeudi les médias officiels.
Selon l'agence de presse Anatolie, les services du procureur général ont aussi demandé la perquisition des domiciles et des bureaux des suspects. Fethullah Gülen, qui vit en exil aux Etats-Unis, nie toute participation à la tentative de coup d'Etat, qui a fait plus de 240 morts.