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Après l'attentat, Berlin menace de réduire son aide au développement

Le vice-chancelier allemand Sigmar Gabriel avec la chancelière Angela Merkel. [AFP - Tobias Schwarz]
Le vice-chancelier allemand Sigmar Gabriel avec la chancelière Angela Merkel. - [AFP - Tobias Schwarz]
L'Allemagne a menacé dimanche de supprimer son aide au développement aux pays refusant de reprendre leurs ressortissants déboutés. L'avertissement vise la Tunisie, pays d'origine de l'auteur présumé de l'attentat de Berlin.

"Les pays qui ne coopèrent pas suffisamment ne peuvent pas espérer bénéficier de notre aide au développement", a estimé le vice-chancelier allemand Sigmar Gabriel au magazine Der Spiegel. Sa proposition a été soutenu par le ministre de l'Intérieur, Thomas de Maizière, membre du parti conservateur de la chancelière Angela Merkel.

L'avertissement vise en particulier la Tunisie, dont était originaire l'auteur présumé de l'attentat du marché de Noël de Berlin, et plus généralement les pays du Maghreb.

Le jeune homme avait vu sa demande d'asile en Allemagne rejetée il y a déjà plusieurs mois mais les autorités n'ont pu le renvoyer dans son pays faute de documents d'identité en règle.

Milliers de personnes bloquées

Berlin reproche à Tunis d'avoir refusé de reconnaître la nationalité de l'auteur présumé de l'attaque et empêché ainsi son retour.

Plusieurs milliers de ressortissants de pays du Maghreb en particulier, dont les citoyens n'ont pratiquement aucune chance d'obtenir l'asile en Allemagne, sont dans cette situation.

afp/vtom

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Rétention et vidéo-surveillance

Suite aux failles apparues avec le cas de l'auteur présumé de l'attaque de Berlin, la coalition gouvernementale d'Angela Merkel envisage plusieurs changements.

Elle songe ainsi à placer plus systématiquement en rétention, dans l'attente de leur expulsion du pays, les étrangers considérés comme des islamistes dangereux et qui ont été déboutés de leur demande d'asile.

Il est aussi question d'une extension de la vidéo-surveillance, dans un pays rétif jusqu'ici dans ce domaine au nom de la protection de la sphère privée.