Pour la candidate du Front national à l'élection présidentielle française, le référendum pour la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne et l'élection du républicain Donald Trump aux Etats-Unis trahissent un refus de la mondialisation, "cette mondialisation qu'on nous avait présentée comme heureuse et qui en réalité est sauvage, qui entraîne des migrations massives, qui entraîne une désindustrialisation catastrophique et un bouleversement pour les peuples qui la subissent".
Dans un entretien accordé à l'émission Tout un monde, Marine Le Pen précise que "le fait d'être une nation libre, souveraine et indépendante n'est pas une forme de repli". Elle ajoute: "Nous allons revenir au temps des nations, d'une protection raisonnée, au temps du patriotisme économique et culturel qui sont les meilleurs éléments de protection des peuples et qui n'empêchent pas l'approfondissement et la qualité des relations internationales".
Emprunt auprès de banques russes
La candidate du FN, qui vient d'entrer en campagne et que certains voient déjà au second tour, se défend sur le prêt de 9 millions d'euros qu'elle a obtenu auprès de banques russes. Certains y voient un lien avec son soutien à Vladimir Poutine lors de l'annexion de la Crimée par Moscou en 2014.
"Il n'y a aucun prix politique", assure Marine Le Pen. "Demain, si j'emprunte à une banque américaine, on dira quoi? On dira que c'est monsieur Trump qui m'a dans la poche? Et si j'emprunte à la Grande-Bretagne que c'est Theresa May? Tout cela est dérisoire", réfute-t-elle.
jgal