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Barack Obama met fin au régime spécial d'immigration pour les Cubains

Un migrant cubain se repose lors d'une étape de son voyage au Panama. (image d'illustration) [Carlos Jasso]
Un migrant cubain se repose lors d'une étape de son voyage au Panama. (image d'illustration) - [Carlos Jasso]
Barack Obama a annoncé jeudi, avec effet immédiat, la fin du régime spécial d'immigration pour les Cubains qui débarquent sur le territoire américain. Cuba a immédiatement salué un "pas important".

C'est la fin d'un vieux serpent de mer. Deux ans après le début du rapprochement, l'abrogation de ce régime spécial répond à une demande de longue date du régime cubain qui y voyait depuis des décennies une incitation à l'exil.

Cette décision, prise à huit jours du départ du président américain de la Maison Blanche, est également un moyen pour le président démocrate de cimenter un peu plus un rapprochement sur lequel son successeur républicain s'est montré réservé.

Traités de la même façon

"Aujourd'hui, les Etats-Unis franchissent des étapes importantes pour normaliser les relations avec Cuba en mettant fin à la politique connue sous le nom de 'pied sec, pied mouillé' (wet foot, dry foot)", a indiqué Barack Obama.

Cela signifie que "nous traitons désormais les immigrants cubains de la même façon que les immigrants d'autres pays".

Désormais, les Cubains qui tenteront d'entrer illégalement aux Etats-Unis et ne répondront pas aux critères d'assistance humanitaire "seront expulsés", selon la Maison Blanche.

afp/fb

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En toute discrétion

La Maison Blanche a justifié cette annonce surprise par la nécessité de la discrétion.

"Les discussions étaient délicates. Nous ne voulions pas provoquer un exode massif depuis Cuba", a expliqué Jeh Johnson, ministre de la sécurité intérieure américaine.

"Pied sec, pied mouillé"

Après l'exode massif de la "crise des balseros" (de "balsas", les embarcations de fortune servant à prendre la mer) en 1994, les deux pays avaient conclu un accord migratoire prévoyant la délivrance par les Etats-Unis de 20'000 visas par an et le rapatriement à Cuba des immigrants illégaux interceptés en mer.

La combinaison de cet accord et de la loi migratoire a débouché sur la politique connue sous le nom de "pied sec, pied mouillé", selon laquelle les autorités américaines acceptaient les immigrants qui touchaient terre et renvoyaient à Cuba ceux récupérés en mer.