Détenu le plus surveillé de France depuis son incarcération le 27 avril à Fleury-Mérogis, au sud de Paris, Salah Abdeslam a toujours refusé de parler aux juges. "Mais dans une lettre, non datée, versée au dossier d'instruction le 11 octobre, il se montre pour la première fois assez disert", écrit Libération, en publiant in extenso certains extraits de celle-ci, fautes d'orthographes comprises.
Les lettres sont adressées à une femme qui lui envoie des courriers en prison.
Ecriture petite et régulière
La lettre commence ainsi : "Je t'écris sans savoir par ou commencé, j'ai reçu l'ensemble de tes lettres et ne pourrais te dire qu'elle me font plaisir ou non, ce qui est sur c'est qu'elle me permette de passé quelque temps avec le monde extérieur".
Le seul qui mérite d'être adorer c'est Allah, Seigneur de l'univers (sic)
D'une écriture petite et régulière, souligne Libé, Salah Abdeslam poursuit : "d'abord, je n'ai pas peur de faire sortir quelque chose de moi car je n'ai pas honte de ce que je suis et puis qu'est-ce qu'on pourrai dire de pire que ce qui ce dit déjà."
"Tu es sincère alors je vais l'être aussi, si je te demande les intentions de ta démarche c'est pour m'assuré que tu ne m'aime pas comme si j'étais une 'star ou une idole' parce que je reçois des courriers comme ça et je ne cautionne pas cela car le seul qui mérite d'être adorer c'est Allah, Seigneur de l'univers", écrit-il.
Nombreux courriers
Selon Libé, Abdeslam est destinataire de nombreux courriers et n'aurait répondu qu'à cette femme, dont la dernière missive émane d'une poste du département de la Côte-d'Or.
"Je ne cherche ni à m'élevé sur terre ni a commettre le désordre, je ne veux que la réforme, je suis musulman, c'est-à-dire soumis à Allah [...] Est tu soumise ? Si non Alors depeche toi de te repentir et te soumettre à Lui. N'écoute pas les gens mais plutôt les paroles de ton seigneur. Il te guidera."
La saisie de ce courrier est intervenue la veille (11 octobre) du jour où les avocats Frank Berton et Sven Mary ont annoncé renoncer à assurer sa défense, empêchés d'agir par le mutisme d'Abdeslam, précise Libération.
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afp/jgal