"Ici, les gens veulent une solution mais sans trop la forcer. Car aujourd'hui, on vit bien à Chypre et on ne sent pas trop la division de l'île", estime Paul Osenda, qui travaille pour une compagnie de croisière et vit depuis huit ans dans la partie grecque de l'île.
"Le mur sera toujours là"
Concernant justement la vie de tous les jours, le Valaisan juge que la division de l'île ne se sent pas vraiment. "Je ne pense pas les gens vivent mal avec le mur qui sépare l'île".
Seules quelques différences sont sensibles. Il faut passer une frontière pour aller au nord dans la partie turque mais les formalités sont minimes. De plus, le réseau de téléphonie ne passe pas une fois de l'autre côté. Et le coût de la vie est sensiblement moins élevé au nord.
Mais concernant les négociations à l'ONU, Paul Osenda ne sent pas une grande attente dans la population. "Je crois que même en cas de réunification, le mur restera quand même là", juge encore le Valaisan.
Cécile Rais
Discussions relancées au Mont-Pèlerin
Les pourparlers sur Chypre ont repris mercredi au niveau technique et sont repartis vers le Mont-Pèlerin (VD). Ils doivent établir les divergences à résoudre sur la sécurité et les garanties, avant le retour des discussions politiques à Genève.
La rencontre réunit les vice-ministres et hauts fonctionnaires des deux parties et des Etats garants de l'ordre constitutionnel de l'île: la Turquie, la Grèce et la Grande-Bretagne.
Le maintien ou non de militaires turcs dans le nord de Chypre reste l'un des obstacles dans le dialogue vers la réunification de l'île.