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Le président chypriote réclame que l'armée turque se retire de l'île

Le président chypriote Nicos Anastasiades a pris la parole lors d'une conférence de presse à l'issue des pourparlers, le vendredi 13 janvier 2017. [KEYSTONE - Martial Trezzini]
Le président chypriote Nicos Anastasiades a pris la parole lors d'une conférence de presse à l'issue des pourparlers, le vendredi 13 janvier 2017. - [KEYSTONE - Martial Trezzini]
Les pourparlers de paix organisés cette semaine à Genève ont permis d'entrevoir un espoir de parvenir à une réunification de Chypre à condition que l'armée turque se retire de l'île, a déclaré vendredi le président chypriote.

"Nous avons tracé une voie qui crée des espoirs" en vue d'un accord, a dit Nicos Anastasiades aux journalistes à l'issue de quatre jours d'intenses discussions avec le dirigeant chypriote-turc et des ministres grec, turc et britannique à Genève.

Mais "notre position reste (..) le retrait de l'armée turque", a-t-il ajouté, en référence aux quelque 30'000 soldats stationnés au nord de l'île depuis 1974.

Refus net de la Turquie

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a immédiatement réagi en déclarant qu'il était "hors de question" de retirer toutes les troupes turques de Chypre.

L'armée turque avait débarqué en 1974 sur les côtes nord de l'île à la suite d'un coup d'Etat de Chypriotes grecs qui visait à rattacher le pays à la "Grèce des colonels" et suscitait une vive inquiétude de la minorité chypriote turque.

Depuis, Chypre, qui compte environ un million d'habitants, est divisée entre la République de Chypre (dont l'autorité ne s'exerce que sur la partie sud de l'île), membre de l'Union européenne depuis 2004, et la République turque de Chypre du Nord (RTCN), uniquement reconnue par Ankara.

>> Lire aussi : "Même en cas de réunification de Chypre, le mur sera toujours là"

afo/ptur

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L'ONU demande de "ne pas perdre de temps" dans ce moment favorable

L'ONU a demandé vendredi aux participants à la conférence sur Chypre de "ne pas perdre de temps" pour capitaliser sur le moment favorable. Les ministres des affaires étrangères pourraient revenir avant la fin du mois.

Certains souhaitaient que le groupe de travail qui doit identifier les questions sécuritaires à résoudre démarre une réunion dès vendredi. Mais la Grèce a demandé davantage de temps pour se préparer à cette rencontre qui aura lieu mercredi prochain.

"Ce n'est pas dramatique", a estimé vendredi devant la presse l'émissaire de l'ONU Espen Barth Eide. Selon lui, tous les acteurs de la Conférence sont tombés d'accord pour se retrouver "bientôt", peut-être même avant fin janvier.