La commission souligne que le Parlement doit être informé "suffisamment de temps avant" le lancement officiel de la procédure de divorce. "Nous espérons donc voir ce plan d'ici à la mi-février 2017 au plus tard", écrit la commission dans un rapport d'étape sur le Brexit.
Un porte-parole du gouvernement a salué ce rapport tout en répétant "compter présenter nos plans, sous réserve de ne pas porter atteinte à la position du Royaume-Uni dans la négociation, d'ici la fin mars".
C'est la date butoir que s'est fixée la Première ministre conservatrice Theresa May pour activer l'article 50 du Traité de Lisbonne.
Position sur le marché unique demandée
Au regard de l'"importance cruciale" du processus de lancement du Brexit, la commission souhaite que ces plans soient "publiés sous la forme d'un livre blanc". Celui-ci devra notamment indiqué la "position" du gouvernement sur le maintien ou non du pays dans le marché unique.
Theresa May a laissé entendre la semaine dernière qu'elle donnerait la priorité au contrôle de l'immigration européenne sur l'accès au marché commun européen. Ses partenaires européens lui ont pourtant clairement signifié qu'elle ne pourrait pas avoir l'un et l'autre.
La Première ministre pourrait donner plus de précisions mardi lors d'un discours très attendu sur le Brexit. Elle s'est refusée jusqu'ici à dévoiler sa stratégie, s'attirant de nombreuses critiques.
Accès de la finance au marché de l'UE à préserver
Dans son rapport, la commission demande également au gouvernement de chercher à préserver un "accès continu" du secteur financier britannique au marché européen, soit par le maintien des passeports financiers, soit par un dispositif de droits réciproques avec les pays de l'UE.
Ces passeports permettent de vendre un produit financier dans l'ensemble de l'Union après l'approbation d'un seul des 28 régulateurs nationaux.
La commission appelle le gouvernement à négocier une "période d'ajustement", plutôt qu'une rupture nette avec l'UE, en cas de changements des conditions d'accès des entreprises britanniques au marché européen. "Quel que soit l'accord conclu, le Parlement devra se voir donner la possibilité de voter dessus", a ajouté le président de la commission Hilary Benn.
ats/tmun
Le négociateur de l'UE prévient des risques pour la stabilité financière
Le négociateur en chef de l'UE sur le Brexit, le Français Michel Barnier, a prévenu samedi que les Européens devaient avoir conscience du risque qui pèsera sur la stabilité financière pendant les négociations du Brexit qui s'annoncent difficiles.
Vendredi soir, le quotidien britannique The Guardian affirmait que Michel Barnier avait déclaré à des parlementaires européens qu'ils devaient conclure un accord "spécial" avec le secteur financier britannique afin que le crédit continue d'irriguer le continent. Le négociateur a cependant précisé samedi qu'il ne parlait pas d'un accord avec la City de Londres, le quartier d'affaires de la capitale britannique.