Depuis la suspension en avril 2014 des dernières négociations de paix directes entre Israël et l'Autorité palestinienne, la France tente de raviver un processus de paix moribond mais se heurte au refus de l'Etat hébreu de participer à des discussions multilatérales.
Ni les Israéliens, ni les Palestiniens ne seront présents dimanche à Paris. Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a fait savoir que, pour lui, la conférence de Paris était "inutile" et "truquée".
Signal au président américain élu
Mais cinq jours avant l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, la conférence de Paris sera l'occasion pour les participants d'envoyer un signal fort au futur chef de la première puissance mondiale, qui ne cache pas son soutien à Israël.
Le milliardaire républicain s'est engagé à mettre en oeuvre une politique plus favorable à Israël que celle de son prédécesseur démocrate Barack Obama. Il a promis de transférer l'ambassade des Etats-Unis en Israël de Tel Aviv à Jérusalem, qu'Israël estime être sa capitale.
reuters/br
Condamnation internationale
La proclamation de Jérusalem comme capitale d'Israël n'est pas acceptée par la communauté internationale, qui considère que Jérusalem-Est, occupé par Israël après la guerre des Six-Jours, fait partie des territoires d'un futur Etat palestinien, avec la Cisjordanie et Gaza.
La réunion de Paris n'a pas pour but d'imposer quoi que ce soit à Israël ou aux Palestiniens. Le président français François Hollande lui-même s'est dit "lucide" jeudi dernier sur la conférence, soulignant que seules des négociations bilatérales entre les deux parties peuvent résoudre le problème.
Un millier de personnes rassemblées à Paris en solidarité avec Israël
Mille personnes, selon la police, se sont rassemblées dimanche à Paris à l'appel d'institutions juives françaises pour protester contre la tenue concomitante dans la capitale d'une conférence internationale sur le conflit israélo-palestinien en l'absence des parties concernées.
"Ce qui fera avancer la paix, c'est quand on dira aux Palestiniens qu'ils doivent arrêter la terreur, reconnaître l'État d'Israël comme État juif" et Jérusalem comme sa "capitale une et indivisible", a estimé Joël Mergui, le président du Consistoire central israélite de France.