"Je pense que nous, les Européens, avons notre destin entre nos propres mains", a déclaré Angela Merkel. La chancelière allemande était interrogée après que Donald Trump a affiché son soutien à la sortie du Royaume-Uni de l'UE et prédit que d'autres pays feront le même choix.
Si elle n'a pas souhaité répondre dans le détail à ces critiques, Angela Merkel a rejeté tout amalgame entre la menace terroriste en Europe et l'accueil des réfugiés, alors que le futur président américain avait jugé que les conséquences de l'accueil des demandeurs d'asile en Allemagne se sont "clairement (fait) sentir", dans une allusion à l'attentat de Berlin.
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Paris et Berlin pour l'unité
Auparavant, le vice-chancelier allemand Sigmar Gabriel a déclaré que l'Europe doit "se ressaisir" et "faire preuve d'assurance". "Ce que nous avons aujourd'hui, ce sont les conséquences de cette guerre (d'Irak), de la politique interventionniste des Etats-Unis depuis 1953 en Méditerranée, au Proche-Orient, en Iran aussi (...)", a-t-il ajouté.
De son côté, le président français François Hollande a fermement répliqué au président élu américain: "Je vous l'affirme ici, l'Europe sera toujours prête à poursuivre la coopération transatlantique, mais elle se déterminera en fonction de ses intérêts et de ses valeurs. Elle n'a pas besoin de conseils extérieurs pour lui dire ce qu'elle à a faire", a-t-il déclaré.
Seul le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson a accueilli positivement l'interview de Donald Trump, qui propose de conclure rapidement un accord commercial avec le Royaume-Uni. Il a qualifié la proposition de "très bonne nouvelle".
agences/vtom
"Confiance absolue" de l'Otan
Egalement visée par les critiques de Donald Trump, qui qualifie l'organisation d'"obsolète", l'Otan a réaffirmé sa "confiance absolue" dans le maintien d'un "engagement fort" des Etats-Unis auprès de l'Alliance atlantique.
Ces déclarations ont été reçues avec inquiétude, a toutefois relevé le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier.