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"Le Brexit signifiera la sortie du marché unique", annonce Theresa May

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"Le Brexit signifiera la sortie du marché unique", annonce Theresa May / L'actu en vidéo / 1 min. / le 17 janvier 2017
La Première ministre britannique Theresa May a défendu une rupture "claire et nette" mardi avec l'Union européenne (UE) en déclarant que le Brexit signifiait aussi la sortie du marché unique. La Suisse va poursuivre sa stratégie avec le Royaume-Uni, a affirmé Didier Burkhalter dans Forum.

Pour la Première ministre britannique, un maintien dans le marché unique de 500 millions de consommateurs était incompatible avec la priorité n°1 de Londres: la maîtrise de l'immigration européenne qui passe par la fin du principe de libre circulation des travailleurs européens.

"Ce que je propose ne peut pas signifier une appartenance au marché unique", qui nous empêcherait de négocier "nos propres accords commerciaux", a déclaré Theresa May en présentant à Londres sa stratégie pour le Brexit, qu'elle doit déclencher d'ici fin mars.

"Nous voulons un nouveau partenariat équitable (...) pas un statut de membre partiel ou associé de l'UE, qui nous laisserait à moitié dedans ou à moitié dehors", a-t-elle insisté, plaidant également pour un "nouvel accord" sur l'union douanière.

>> La déclaration de Theresa May :

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"Le Brexit signifiera la sortie du marché unique", annonce Theresa May / L'actu en vidéo / 1 min. / le 17 janvier 2017

Résultat des négociations soumis au Parlement

"Le gouvernement soumettra l'accord final à un vote des deux chambres du Parlement", a également affirmé Theresa May. Des compromis seront nécessaires dans les négociations qui vont s'ouvrir avec les partenaires européens de Londres, mais l'important sera d'obtenir "le maximum de certitude".

La Première ministre britannique a mis en garde les Etats de l'UE contre la volonté de chercher un accord qui punirait le Royaume-Uni une fois qu'il serait sorti de l'Union. Un accord qui serait "punitif" serait "un acte calamiteux qui lui nuirait à elle-même".

Theresa May souhaite par ailleurs un "Brexit" par étapes à l'issue des négociations avec l'UE. "Nous essaierons d'éviter un changement trop brutal et déstabilisant", a-t-elle déclaré.

"Nous ne voulons pas d'un délitement de l'UE"

"Le succès de l'UE est dans l'intérêt du Royaume-Uni", a ajouté la Première ministre. "Nous ne voulons pas d'un délitement de l'UE", a-t-elle expliqué.

Le vote des Britanniques pour quitter l'Union ne "constitue pas un rejet des valeurs que nous partageons (...) ce n'était pas pas une tentative de faire du mal à l'UE", a souligné Theresa May.

>> Lire aussi : "En cas d'offensive fiscale, on risque d'avoir un Brexit perdant-perdant"

agences/tmun

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"Il y a encore beaucoup de chemin", selon Didier Burkhalter

"La position britannique est claire à présent mais il y a encore beaucoup de chemin à faire", a indiqué Didier Burkhalter dans Forum. "Il faut s'attendre à une longue période d'incertitude.

"Pour nous, on regarde ce processus avec deux intérêts majeurs, d'abord notre relation directe avec le Royaume-Uni et nous avons déjà prévu notre stratégie avec une poursuite du dialogue que nous avons avec nos collègues britanniques , le 2e aspect est que nous voulons développer et confirmer notre relation bilatérale avec l'Union européenne". "Nous travaillons de manière autonome avec notre propre voie et notre propre relation aussi bien d'un côté que de l'autre".

"C'est à nous de clarifier la relation bilatérale avec l'Union européenne, c'est clairement à la Suisse de savoir maintenant si elle veut poursuivre la voie bilatérale pour la prochaine génération", a encore indiqué Didier Burkhalter.

>> L'interview de Didier Burkhalter:

"Enfin un peu de clarté"

Le ministre allemand des Affaires étrangères a jugé mardi que le Royaume-Uni avait "enfin apporté un peu de clarté" sur le Brexit après le discours de Theresa May, qui a souligné que la sortie de l'Union européenne impliquait aussi celle du marché unique.

"Triste processus, des temps surréalistes, mais au moins une annonce plus réaliste sur le Brexit", a commenté de son côté le président du Conseil européen Donald Tusk sur Twitter.

"Même si la Première ministre a réitéré aujourd'hui sa promesse d'examiner notre projet, nous n'avons pas encore eu la preuve que la voix de l'Ecosse est entendue et que nos intérêts sont pris en compte", a estimé la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon.