Volontaires tessinois mobilisés dans les villages italiens bloqués par la neige

"Ici c'est l'apocalypse", a dit dimanche un de ces bénévoles à la Radio Télévision de la Suisse italienne (RSI). La couche de neige atteint trois mètres dans certains villages complètement bloqués.

"Les difficultés sont grandes, le risque d'avalanche constant. Si nous parvenons à dégager les zones sinistrées d'ici à mercredi nous rentrerons au Tessin, sinon nous resterons sur place toute la semaine", a-t-il indiqué.

Véhicules et hommes à disposition

Le groupe de Bellinzone compte 13 hommes placés sous la direction du commandant des pompiers du chef-lieu tessinois. La municipalité a mis à leur disposition trois chasse-neige et des fraiseuses, profitant de la situation météorologique particulière d'un hiver tessinois extrêmement sec.

Les volontaires de Riazzino près de Locarno sont eux au nombre de 15 et ont rejoint la localité isolée de Castelli. Entre autres privés, une entreprise de Palagnedra (Centovalli) spécialisée dans le déblayage de la neige a mis à disposition ses véhicules et ses hommes.

Accueillis "en héros"

"Nous avons pu organiser le transfert sans être entravés par les lenteurs de la bureaucratie italienne. De nouveaux groupes se préparent à partir lundi", explique le propriétaire de l'entreprise, resté au Tessin pour coordonner les opérations. Un transport de vêtements et de vivres partira aussi pour les Abruzzes mardi.

"Nos hommes ont été reçus comme des héros. Les hameaux que nous avons rejoints à environ cinq kilomètres de l'hôtel enfoui sous l'avalanche étaient abandonnés à leur sort depuis plusieurs jours, sans électricité, et commençaient à manquer de vivres", poursuit-il.

Aucun signe de vie dans les décombres de l'hôtel

Aucun signe de vie n'a émané depuis plus de 24 heures des décombres de l'hôtel dévasté dans le centre de l'Italie. Les secouristes mobilisés poursuivent toutefois leurs recherches dans des conditions extrêmes.

"Nous sommes épuisés, nous n'avons pas dormi depuis trois jours mais nous restons positifs, on ramènera les gens chez eux", a assuré samedi en fin d'après-midi l'un des secouristes.

Malgré le froid et le fort risque de nouvelle avalanche, les efforts se poursuivaient dimanche dans et autour de l'hôtel. Les secouristes sont obligés de porter des émetteurs pour être retrouvés au plus vite en cas de drame.

ats/gchi/jvia