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Une ONG veut assigner Donald Trump en justice pour conflits d'intérêts

Comment le nouveau président va-t-il gérer son empire immobilier? [reuters - David Becker]
L'ONG Crew estime qu'en conservant les liens capitalistiques qui l'unissent à des centaines de sociétés rattachées à son groupe, Trump Organization, Donald Trump viole la Constitution. - [reuters - David Becker]
Une association anti-corruption affirme qu'elle va assigner le président Donald Trump en justice lundi pour violation de la Constitution américaine liée aux revenus qu'il perçoit toujours, selon elle, de pays étrangers.

Dans un communiqué publié dimanche, l'ONG Citizens for Responsibility and Ethics in Washington (Crew) annonce qu'elle va déposer son assignation lundi au tribunal fédéral de Manhattan.

Elle estime qu'en conservant, après son investiture, les liens capitalistiques qui l'unissent à des centaines de sociétés rattachées à son groupe, Trump Organization, Donald Trump viole la Constitution.

"Faveurs de gouvernements étrangers"

Un article du texte fondateur prévoit (article 1er, section 9, 8e clause) qu'aucune personne occupant une fonction publique ne peut, sans l'accord du Congrès, "accepter de cadeau, d'émoluments, de fonction ou de titre de quelque sorte que ce soit d'un roi, prince, ou d'un Etat étranger".

Or, pour Crew, Donald Trump continue de percevoir "de l'argent et des faveurs de gouvernements étrangers, de clients de ses hôtels, de baux immobiliers et de transactions immobilières à l'étranger". L'ONG mentionne notamment la Chine, l'Inde, l'Indonésie et les Philippines.

afp/ptur

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Donald Trump a confié la direction de sa société à ses fils

Pour se prémunir contre d'éventuels conflits d'intérêt, Donald Trump a confié la direction de sa société à ses deux fils les plus âgés ainsi qu'à un associé de longue date, Allen Weisselberg. Il a également placé l'ensemble de ses participations dans un trust, géré par le même Allen Weisselberg. Mais il ne les a pas cédées, ce qui induit donc qu'il est toujours financièrement intéressé au sort de son groupe.

Le directeur du Bureau pour l'éthique gouvernementale, Walter Shaub, avait jugé, après l'annonce de ces mesures par Donald Trump, le 11 janvier, que ce plan ne permettait pas d'écarter tout risque de conflit d'intérêt.