La cour d'appel de Paris a durci la condamnation en première instance, qui était de deux années d'emprisonnement avec sursis. Cette condamnation à de la prison ferme n'est toutefois pas synonyme de détention: les peines inférieures à deux ans de prison sont le plus souvent aménageables.
La cour d'appel a en revanche confirmé les 75'000 euros d'amende et l'interdiction pour Claude Guéant, 72 ans, d'exercer toute fonction publique pendant cinq ans.
Primes auto versées
Celui qui fut le directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy lorsque ce dernier était ministre de l'Intérieur était poursuivi pour s'être attribué des primes en liquide prélevées sur le budget destiné aux frais d'enquête des policiers.
Après ces faits qui remontent aux années 2002 à 2004, Claude Guéant deviendra le secrétaire général de la présidence de la République à l'issue de l'élection en 2007 de Nicolas Sarkozy, qui en fera son ministre de l'Intérieur de 2011 à 2012.
ats/fme
Autres condamnations
Les autres prévenus ont reçu dans l'ensemble le même traitement, à savoir des condamnations un peu plus lourdes pour ce qui relève de la prison ou du régime de sursis, mais des amendes équivalentes à celles prononcées en première instance.
L'ancien directeur général de la police française Michel Gaudin a ainsi été condamné à une peine de dix-huit mois d'emprisonnement avec sursis.
La procédure concernait un montant global de 210'000 euros (10'000 euros par mois) remis entre 2002 et 2004 par Michel Gaudin à Claude Guéant, qui en a gardé la moitié et versé le solde à trois collaborateurs.
D'autres dossiers en suspens
Claude Guéant est également impliqué dans un dossier d'une autre enquête sur des soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de 2007 de Nicolas Sarkozy.
Il a également été inculpé de blanchiment de fraude fiscale en lien avec la vente de deux tableaux à un avocat malaisien, à un prix bien supérieur à leur valeur estimée.