Sur la cinquantaine de mineurs mis en examen dans des dossiers liés au djihadisme, certains sont des adolescents partis en Irak ou Syrie, d'autres des mineurs qui, empêchés de partir, ont des projets d'actions violentes en France.
Une dizaine d'entre eux sont poursuivis pour leur lien avec le djihadiste français Rachid K., qui les a incités de la zone irako-syrienne à passer à l'acte en France, a détaillé le procureur de Paris François Molins.
Des juges des enfants se spécialisent
"Face à cette évolution qui a véritablement émergé à l'été 2016, sept juges des enfants sur quinze ont spontanément accepté de se spécialiser dans le traitement de ces dossiers alors qu'aucun d'entre eux n'avait pu sérieusement envisager une telle perspective l'année précédente", a-t-il relevé.
A ce jour, 1236 personnes sont dans le viseur de la justice française: 355 ont été inculpées, dont 112 femmes, les autres sont recherchées et font l'objet de mandat d'arrêt ou de mandat de recherche.
afp/ptur
Contentieux de masse
Face à ce qui est devenu "un véritable contentieux de masse", des réponses pénales rapides ont été mises en place comme la possibilité de comparution immédiate pour les affaires d'apologie et de consultation de sites djihadistes, a relevé François Molins.
Le procureur est aussi revenu sur "la menace du retour" des djihadistes français actuellement en zone irako-syrienne. "Daech (acronyme en arabe de l'Etat islamique (EI)) est affaibli. Ses combattants sont moins nombreux. La zone qu'il occupe se rétrécit régulièrement" (...) Le jour viendra où nous devrons faire face au retour des survivants", a-t-il souligné, précisant que 693 Français sont identifiés à ce jour comme combattants dans les rangs de l'EI.