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Theresa May devra consulter le Parlement avant d'enclencher le Brexit

La Première ministre britannique Theresa May lors d'une réunion de travail sur l'après-Brexit, le 23 janvier 2017. [REUTERS - Stefan Rousseau]
Theresa May devra consulter le Parlement avant d'enclencher le Brexit / Le 12h30 / 2 min. / le 24 janvier 2017
La Cour suprême britannique a statué mardi que le gouvernement de Theresa May devrait obtenir l'aval du Parlement pour entamer la procédure de divorce avec l'Union européenne.

La Cour suprême a rejeté le recours de la Première ministre Theresa May, qui souhaitait recourir à une disposition nommée "prérogative royale" pour invoquer sans l'aval des élus l'article 50 du traité européen de Lisbonne ouvrant la voie au "Brexit".

Le juge a précisé que huit juges sur les onze de la Cour avaient voté en faveur de la consultation du Parlement. "Procéder autrement constituerait une violation des principes constitutionnels", a-t-il déclaré.

Le calendrier reste inchangé pour le gouvernement

La décision de la Cour suprême "ne change rien" au calendrier du Brexit, a affirmé dans la foulée Downing Street.

"Les Britanniques ont voté pour quitter l'UE et le gouvernement leur donnera satisfaction en activant l'article 50 (du traité de Lisbonne) avant la fin mars, comme prévu. Le jugement d'aujourd'hui n'y change rien", a déclaré le gouvernement dans un communiqué.

Décision de la Haute Cour de Londres confirmée

En novembre, la Haute Cour de Londres avait donné gain de cause aux opposants de Theresa May, dont la femme d'affaires Gina Miller et le gouvernement écossais, qui jugeaient indispensable que le Parlement soit consulté. Theresa May, qui souhaite invoquer l'article 50 avant la fin du mois de mars, avait alors déposé un recours devant la Cour suprême.

Elle a par ailleurs fait savoir qu'en cas de décision de justice défavorable, elle ferait voter par le Parlement un projet de loi d'une ligne l'autorisant à entamer la procédure de divorce.

>>  Le point avec Laurent Burkhalter à Londres:

Brexit: le point avec Laurent Burkhalter, à Londres
Brexit: le point avec Laurent Burkhalter, à Londres / 12h45 / 2 min. / le 24 janvier 2017

afp/ptur

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L'aval des parlements écossais et nord-irlandais ne sera pas requis

Les milieux d'affaires espèrent que le fait de devoir consulter les parlementaires incitera la Première ministre Theresa May à assouplir le projet de "Brexit dur" qu'elle a détaillé la semaine dernière.

Leurs espoirs reposaient cependant en grande partie sur l'hypothèse que la Cour suprême exigerait aussi l'aval des parlements d'Ecosse et d'Irlande du Nord, deux régions qui ont voté majoritairement en faveur du maintien dans l'UE. Mais les juges n'ont pas statué en ce sens.

Les ministres britanniques ne sont pas tenus légalement de consulter" les élus de ces régions, a déclaré le président de la Cour, alors que l'Ecosse en particulier voulait avoir son mot à dire car elle a voté contre la sortie de l'UE.