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Macron accusé d'avoir utilisé l'argent de son ministère pour faire campagne

Emmanuel Macron durant une conférence de presse à la mi-janvier. [Keystone - AP Photo/Thibault Camus]
Emmanuel Macron durant une conférence de presse à la mi-janvier. - [Keystone - AP Photo/Thibault Camus]
Emmanuel Macron aurait utilisé d'importantes sommes d'argent en frais de représentation quand il était ministre de l'Economie, affirme un livre paru mercredi. Selon ses opposants, cet argent lui a servi à préparer sa campagne.

Dans leur livre "Dans l'enfer de Bercy", les journalistes Marion L'Hour et Frédéric Says rapportent qu'Emmanuel Macron a utilisé 120'000 euros en frais de représentation durant les huit premiers mois de 2016, soit la quasi-totalité de la somme allouée pour une année à son ministère (150'000 euros).

Selon des sources citées dans cet ouvrage, le candidat à la présidentielle a multiplié les dîners et les rencontres quand il était encore à Bercy, et souvent avec des personnalités qui n'avaient pas grand-chose à voir avec les attributions officielles du ministre.

Les auteurs affirment ainsi que si la démission d'Emmanuel Macron du gouvernement en août 2016 "pouvait paraître spontanée", il semble que "le ministre avait intériorisé son départ depuis longtemps".

"Mensonge" et "imposture"

Le chef de file des députés UDI (droite) Philippe Vigier a vite dénoncé durant une conférence de presse le mensonge de Macron, assurant que le ministre a utilisé cet argent pour des "agapes" de son mouvement "En marche!" en vue de préparer sa campagne présidentielle. "Franchement, celui qui nous expliquait dans une déclaration, que pas un seul euro d'argent public serait utilisé pour sa campagne, manifestement, c'est un mensonge", a insisté l'élu d'Eure-et-Loire.

Interrogé par France 24, son collègue des Républicains Christian Jacob a lui estimé que "Macron est l'incarnation de l'imposture, l'imposture sur toute la ligne".

Macron dit avoir respecté les règles

Sur RTL, Emmanuel Macron a répondu à ces accusations en affirmant qu'il avait toujours respecté les règles de la République et en estimant que ces attaques relevaient de la diffamation. "Quand j'ai créé En marche, je l'ai fait avec la plus grande vigilance", ajoute-t-il, interrogé par Le Parisien.

Frédéric Boillat

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