Cinq jours seulement après sa prise de fonctions, Donald Trump a par ailleurs signé, lors d'une cérémonie au ministère de la Sécurité intérieure, un autre décret portant sur une application plus rigoureuse des lois sur l'immigration. Ce second décret prévoit en particulier de limiter l'accès aux fonds fédéraux pour les "villes sanctuaires" qui accueillent des immigrants clandestins.
Les grandes villes américaines comme New York, San Francisco ou Los Angeles offrent une certaine forme de protection aux migrants illégaux. L'aide fédérale à ces villes, qui se chiffre en milliards de dollars, pourrait être compromise.
Les décrets signés mercredi prévoient aussi l'embauche de 5000 agents des Douanes et de la protection des frontières chargés d'interpeller ceux qui tentent d'entrer illégalement aux Etats-Unis et un triplement du nombre d'agents de l'Immigration and Customs Enforcement qui sont chargés d'arrêter et d'expulser les clandestins présents sur le territoire américain.
"Bon sens"
"Construire cette barrière n'est pas seulement une promesse de campagne, c'est une première étape de bon sens pour véritablement sécuriser une frontière qui est aujourd'hui poreuse", a souligné son porte-parole Sean Spicer.
Extrait de la déclaration de Sean Spicer:
Ce dernier a annoncé la création de davantage de centres de détention le long de la frontière pour qu'il soit "plus facile et moins cher" de détenir puis de renvoyer les immigrant illégaux dans leur pays d'origine.
"Il y aura un paiement", dit Trump
Interrogé un peu plus tôt sur la chaine ABC, Donald Trump a réaffirmé que le financement de ce mur le long des 3200 kilomètres de frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, dont la construction devrait débuter selon lui "dans les mois à venir", serait, in fine, payé par le Mexique : "Je vous le dis: il y aura un paiement, même si le montage sera peut-être compliqué".
Le coût du mur et sa longueur ne sont pas connus. Trump a déclaré l'an dernier qu'il coûterait "probablement huit milliards de dollars", et qu'il pourrait courir sur 1600 km.
afp/ebz
Protestation du président mexicain
Le président mexicain Enrique Pena Nieto a déclaré qu'il "regrettait et désapprouvait" la volonté de son homologue américain d'aller de l'avant avec son projet de mur.
"Le Mexique ne croit pas aux murs. Je l'ai dit plusieurs fois: le Mexique ne paiera pour aucun mur" a-t-il encore réagi,
Le sommet prévu mardi 31 mars entre le président américain et Enrique Pena Nieto est toutefois toujours d'actualité.
Mais une délégation officielle mexicaine est présente à Washington pour entamer la renégociation de l'accord de libre-échange Aléna (USA, Canada et Mexique). Mais le ministre de l'Economie Ildefonso Guajardo a clairement averti qu'il y avait "des lignes rouges" à ne pas franchir.
Autres mesures visant le réfugiés
Le président républicain devrait également prendre des mesures dans les prochains jour pour réduire l'immigration légale, en divisant par deux, à 50'000, le nombre de réfugiés autorisés à entrer aux Etats-Unis chaque année et en bloquant l'émission de visas pour les personnes en provenance de certains pays musulmans d'Afrique et du Proche-Orient (Syrie, Soudan, Somalie, Irak, Iran, Libye et Yémen).