Les avocats représentant les familles de quatre hommes tués au mois d'août et un survivant demandent que les autorités philippines soient contraintes de présenter les éléments prouvant le trafic de drogue.
Ils exigent que la police soit contrainte de suspendre ses opérations anti-drogue dans certaines parties du quartier de Manille où les quatre hommes ont été tués, et que soient rendus publics tous les éléments ayant servi à affirmer que les victimes étaient des trafiquants de drogue.
Les autorités disent ne pas être impliquées
Le survivant qui porte plainte devant la Cour suprême avait déclaré l'an dernier n'avoir aucun lien avec la drogue et avoir survécu parce qu'il avait fait le mort. Il avait aussi dit que les seules personnes armées étaient les policiers.
Prié de donner son commentaire sur cette requête, le porte-parole de la présidence a déclaré que le chef de l'Etat laisserait la justice suivre son cours mais que les autorités n'étaient pas impliquées dans les exécutions extrajudiciaires.
reuters/ptur
La guerre contre la drogue a fait des milliers de morts
Depuis le lancement de sa campagne contre le trafic de drogue, peu après son entrée en fonction il y a sept mois, Rodrigo Duterte est très critiqué, notamment par les ONG de défense des droits de l'homme, qui accusent la police d'avoir procédé impunément à de nombreuses 'exécutions sommaires.
Quelque 7000 personnes ont été tuées, dont 2250 environ dans le cadre d'opérations anti-drogue, les autres dans des circonstances qui font l'objet d'enquêtes. La police estime que beaucoup de ces décès sont dus à la guerre que se livrent les gangs mais cette thèse est contestée par des observateurs.