Ces 5363 requêtes représentent plus de 10% des plaintes adressées à la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) sur l'ensemble de l'année 2016, pour les 47 Etats membres du Conseil de l'Europe, a précisé Guido Raimondi.
Si on ajoute 2945 requêtes émanant de Turquie, mais concernant d'autres sujets que les purges consécutives au putsch avorté, on arrive à un total de 8308 plaintes turques, soit quatre fois plus qu'en 2015.
Cour turque en première ligne
Guido Raimondi a rappelé que les requérants, avant de saisir la CEDH, devaient d'abord se tourner vers la Cour constitutionnelle turque pour contester les mesures répressives dont ils ont fait l'objet. "Il convient donc de laisser les autorités turques faire leur travail", a dit le magistrat italien.
"Cependant, cette logique de subsidiarité ne pourra pas perdurer si la Cour turque se déclare incompétente. Dans cette éventualité, la Cour de Strasbourg serait submergée par des dizaines de milliers d'affaires", a-t-il mis en garde.
afp/ebz
Après la tentative de coup d'Etat en juillet 2016, les autorités turques ont lancé des purges dont l'ampleur a suscité l'inquiétude de l'Union européenne et d'ONG.
En un peu plus de six mois, plus de 43'000 personnes, notamment des militaires, des enseignants et des magistrats, ont été placées en détention et plus de 100'000 limogées.