"Monsieur le président, je crois que vous avez confirmé que vous étiez à 100% derrière l'Otan", a déclaré Theresa May lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche avec le président américain.
La Première ministre britannique a également annoncé que la reine Elizabeth a invité le président américain Donald Trump pour une visite d'Etat cette année au Royaume-Uni, et qu'il a accepté.
C'est la première visite officielle d'un dirigeant étranger à la Maison Blanche depuis l'investiture de Donald Trump il y a une semaine. Image surprenante: les deux dirigeants se sont brièvement tenus la main en marchant ensemble sous la célèbre colonnade des jardins de la Maison Blanche.
"Merveilleux" Brexit
Les deux dirigeants se sont engagés à renforcer les liens après les changements de cap majeurs intervenus dans leur pays respectif, tout en restant évasifs sur le calendrier et les contours d'un futur accord commercial.
Il a vanté "la relation spéciale" entre Washington et Londres, tout en affichant son enthousiasme pour le Brexit, "une chose merveilleuse".
Le Royaume-Uni espère que les discussions sur un futur accord commercial avec Washington démarrent rapidement mais sa marge de manoeuvre reste limitée tant que le divorce avec l'Union européenne n'est pas prononcé.
Le Royaume-Uni peut "discuter" d'un éventuel accord de libre-échange avec un pays tiers, mais pas "négocier" tant qu'il reste membre de l'UE, lui a fermement rappelé la Commission européenne.
Russie et Mexique au menu des discussions
Interrogée sur l'attitude à adopter vis-à-vis de la Russie, la Première ministre britannique a clairement indiqué que les sanctions contre Moscou devaient selon elle être maintenues jusqu'à ce que l'accord de Minsk soit "intégralement mis en place".
De son côté Donald Trump a jugé qu'il était "très tôt" pour évoquer une levée des sanctions mais réaffirmé sa volonté d'améliorer les relations entre la Maison Blanche et le Kremlin.
Le président américain s'est dit également impatient de renégocier les relations commerciales entre les Etats-Unis et le Mexique dans les mois à venir. Le président américain et son homologue mexicain Enrique Peña Nieto se sont entretenus vendredi par téléphone pendant environ une heure, au lendemain de l'annulation de la rencontre qui était prévue entre les deux présidents la semaine prochaine à Washington.
>> Lire : Le président mexicain Enrique Pena Nieto n'ira pas à Washington
Donald Trump a dit avoir eu "une très bonne conversation téléphonique" avec Enrique Peña Nieto. "Nous allons travailler à l'établissement d'une relation juste et d'une nouvelle relation" avec le Mexique, a-t-il ajouté.
Mais, comme il le fait souvent, Donald Trump a soufflé le chaud et le froid, estimant que dans le secteur des échanges commerciaux "le Mexique nous a exploités jusqu'à la moelle". "Ils ont été plus forts dans les négociations que nous (...) et nous ont ridiculisés".
Ne plus parler du mur publiquement
De son côté, le gouvernement mexicain a dit, dans un communiqué de presse, que l'échange avait été "constructif et productif".
"S'agissant du paiement du mur frontalier, les deux présidents ont reconnu sur ce sujet délicat leurs différences d'opinion manifestes, qu'ils ont exprimées très publiquement, et sont convenus de résoudre leurs divergences dans le cadre d'une large discussion couvrant tous les aspects des relations bilatérales", précise le communiqué.
"Les deux présidents ont aussi convenu pour le moment de ne pas faire de déclaration publique sur ce sujet controversé", dit encore le texte.
fme avec agences
Donald Trump laissera son ministre de la Défense trancher sur la torture
Le président américain Donald Trump a redit vendredi qu'il laisserait son ministre de la Défense James Mattis décider s'il faut réinstaurer la torture aux Etats-Unis.
"James Mattis a déclaré publiquement qu'il n'était pas spécialement en faveur de la torture ou de la simulation de noyade (...). Je ne suis pas nécessairement d'accord, mais je voudrais dire qu'il aura le dernier mot car je lui ai donné ce pouvoir", a déclaré Donald Trump lors d'une conférence de presse commune à la Maison Blanche avec la Première ministre britannique Theresa May.