Le chef d'Etat a aussi reconnu un grave problème de corruption au sein de la police. De nombreuses voix s'inquiètent du fait que les policiers "ripoux" jouissent d'une impunité dans le cadre de la campagne nationale contre les stupéfiants.
Plusieurs affaires de meurtres et d'extorsion, impliquant les forces de l'ordre, ont été révélées ces dernières semaines, dont celle d'un homme d'affaires sud-coréen enlevé par des policiers et assassiné au sein même du siège de la police.
"C'est dans votre sang"
Rodrigo Duterte a estimé que 40% des policiers étaient corrompus. "Vous, les policiers, vous êtes les plus corrompus. C'est dans votre sang", a-t-il dit. Il a promis de "nettoyer" la police en passant en revue tous les cas d'agents ayant trempé dans des affaires d'extorsion.
Le président a pourtant toujours promis de soutenir les policiers impliqués dans la "guerre contre la drogue" et a affirmé qu'aucun ne devait s'inquiéter de conséquences judiciaires s'il tuait un trafiquant de drogue.
ats/ebz
Lutte contre la drogue comme programme
Rodrigo Duterte a été élu en mai 2016 en promettant de régler dans les trois à six mois le fléau de la drogue, quitte à tuer des milliers de trafiquants et de toxicomanes.
Depuis son investiture fin juin, les policiers ont tué plus de 2500 "suspects". Dans le même temps, près de 4000 personnes ont péri dans des circonstances inexpliquées, leur dépouille étant souvent retrouvée abandonnée dans la rue près d'un bout de carton accusant la victime d'être un toxicomane ou un trafiquant.
Aux Philippines, le président est élu pour un mandat unique de six ans.