La première audience a démarré sous haute sécurité, a rapporté l'agence de presse progouvernementale Anadolu, précisant que des blindés légers de la gendarmerie ainsi que des drones et des chiens renifleurs avaient été déployés.
Les 270 accusés, dont 152 sont en détention préventive, sont jugés pour "tentative de renversement de l'ordre constitutionnel", "appartenance à une organisation terroriste" et "tentative de renverser le Parlement ou de l'empêcher de remplir ses devoirs". Ils risquent chacun jusqu'à deux peines de prison à vie.
Nombreux militaires jugés
Il s'agit pour la plupart de militaires, parmi lesquels figurent de nombreux ex-officiers de haut rang comme l'ancien général responsable de la région égéenne, Memduh Hakbilen, a indiqué Anadolu.
Le prédicateur exilé aux Etats-Unis Fethullah Gülen, désigné par les autorités comme l'instigateur de la tentative de putsch, ce que l'intéressé dément catégoriquement, est jugé par contumace.
afp/ebz
Procédures d'une ampleur sans précédent
Les procédures judiciaires lancées après le putsch avorté sont d'une ampleur sans précédent en Turquie, où plus de 43'000 personnes ont été arrêtées dans des purges engagées après le 15 juillet et l'instauration de l'état d'urgence.
Plusieurs procès ont démarré ces dernières semaines et un tribunal a condamné au début du mois de janvier à de la prison à vie deux gendarmes reconnus coupables d'implication dans la tentative de putsch, premier jugement du genre.
Au-delà des putschistes présumés, les purges engagées après le 15 juillet visent les milieux prokurdes et les médias, ce qui a conduit des ONG à accuser le pouvoir de profiter de l'état d'urgence pour étouffer toute voix critique.