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Les principaux candidats à la présidentielle française de 2017

Après un quinquennat troublé, la course à la présidentielle française s'annonce serrée et confuse pour les divers candidats en lice. Tour d'horizon des prétendants et de leurs soutiens.

A gauche

- Benoît Hamon (Parti socialiste), soutenu par les écologistes (EELV)

Défenseur d'une "gauche totale", Benoît Hamon a été désigné pour représenter le Parti socialiste au terme du deuxième tour de la primaire au cours duquel il a largement battu l'ex-Premier ministre Manuel Valls.

L'ancien ministre de l'Education a annoncé sa volonté de "rassembler les socialistes, tous les socialistes" et de proposer à l'écologiste Yannick Jadot et au candidat de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon de construire une majorité gouvernementale "cohérente et durable" face à ses adversaires principaux.

A bientôt 50 ans, il a réussi à s'imposer avec son programme de "gauche totale" matinée de transition écologique. Souvent décriées, raillées, ses idées ont fait couler beaucoup d'encre, à commencer par le revenu universel d'existence et la possibilité pour une minorité de citoyens de proposer une loi ou de la bloquer.

Yannick Jadot rallie Benoît Hamon

Premier signe de cette volonté de rassemblement, le député européen d'Europe Ecologie Les Verts (EELV) Yannick Jadot (49 ans) a renoncé le 23 février à se présenter à la présidentielle, annonçant au journal de 20 heures sur France 2, avoir pris sa décision en vertu de "l'accord formidable" négocié avec les socialistes.

Celui-ci prévoit notamment une "sortie du nucléaire en 25 ans", l'abandon du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, et l'introduction de la proportionnelle aux élections.

>> Lire : Le candidat écologiste à la présidentielle française retire sa candidature

- Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise)

En 2012, sous la bannière du Front du gauche, Jean-Luc Mélenchon était arrivé à la quatrième place du scrutin, avec 11,1 % des suffrages. Celui qui a fustigé l'idée d’une primaire à gauche entend représenter "la France insoumise et fière de l'être". Selon lui, "l'intérêt général humain doit prévaloir. Le changement climatique a commencé, c'est maintenant qu'il faut changer la façon de produire, d'échanger et de consommer."

Des négociations ont été entreprises entre Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon pour un grand rassemblement de la gauche. Elles n'ont à ce stade pas abouti.

- Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière)

Déjà candidate en 2012 - elle avait obtenu 0,56% des voix -, cette professeure agrégée d'économie et de gestion a à nouveau été désignée par le congrès de Lutte ouvrière pour défendre les intérêts de son parti. Son but: "faire entendre le camp des travailleurs". Âgée de 46 ans, elle souhaite incarner une "candidature de classe" qui "permettra aux travailleurs, aux chômeurs, aux exploités de défendre leurs intérêts".

- Philippe Poutou (Nouveau parti anticapitaliste)

Lui aussi était déjà présent en 2012, avec un résultat de 1,15% des voix. Cet ouvrier s'est fait connaître par son combat pour la sauvegarde des emplois de son usine Ford de Blanquefort, en Gironde. Il se présente comme le porte-voix des salariés et des précaires, revendiquant son statut de non-professionnel de la politique.

Au centre

- Emmanuel Macron (En marche)

L'ex-ministre de l'Economie de François Hollande, 39 ans, a fondé le mouvement En marche et s'est déclaré candidat en novembre 2016 après plusieurs semaines de suspense. Le pari de cet ancien banquier d'affaires qui n'est pas passé par la primaire de la gauche: dépasser les clivages partisans en lançant une "révolution démocratique profonde".

>> Retrouvez son interview dans Pardonnez-moi : Emmanuel Macron invoque "la chance, comme disait Napoléon..."

Plusieurs soutiens dont celui de François Bayrou

Après une longue réflexion, le chef de file du Modem, plusieurs fois candidats à la présidentielle, François Bayrou s'est également allié à Emmanuel Macron. Les deux hommes se rejoignent notamment dans la volonté d'écrire une nouvelle page de la politique française, au-delà des chapelles habituelles.

Le candidat d'En marche bénéficie en outre de soutiens divers. Parmi eux, notons le maire socialiste de Lyon, Gérard Collomb, et l'écologiste François de Rugy.

>> Lire : François Bayrou renonce à être candidat et s'allie à Emmanuel Macron

-  Bastien Faudot (Mouvement républicain et citoyen)

Elu du Territoire de Belfort, Bastien Faudot, 38 ans, avait milité pour Jean-Pierre Chevènement lors de la présidentielle de 2002. Le Mouvement républicain et citoyen n'avait plus présenté de candidat jusqu'alors. Exclu de la primaire de la gauche, il n'est pas assuré de récolter les 500 signatures pour se présenter et ne décolère pas. Selon lui, cet évincement est une preuve flagrante du fossé qui ne cesse de se creuser entre les socialistes et les Français.

- Rama Yade (La France qui ose)

Ex-membre de l'UMP - devenue Les Républicains -, Rama Yade avait rejoint le Parti radical avant d'en être exclue. L’ancienne secrétaire d’Etat de Nicolas Sarkozy a indiqué, en avril 2016 déjà, que sa candidature ne passerait pas par la primaire des Républicains, lançant au passage un mouvement appelé La France qui ose.

Le 27 novembre dernier, après l'investiture de François Fillon à droite, elle se posait en ultime candidate d'un centre qui se divise. "Bravo Lagarde, Bayrou, Hénat pour ce fiasco. Vous l'avez votre candidat de la droite ET du centre: Fillon! Je serai donc celle des centristes", déclarait-elle sur Twitter.

A droite

- François Fillon (Les Républicains)

Ancien Premier ministre et député de Paris, François Fillon doit représenter Les Républicains après avoir largement remporté la primaire de la droite et du centre en novembre dernier. L’ex-séguiniste défend une politique très libérale notamment axée sur des économies de 100 milliards d'euros dans le budget de l'Etat, une réduction de 500'000 postes de fonctionnaires tout comme une augmentation de la TVA.

Âgé de 62 ans, il se retrouve actuellement au coeur d'une polémique depuis les révélations du Canard enchaîné à propos de son épouse.

Selon l'hebdomadaire satirique, Penelope Fillon, qui a toujours revendiqué distance et discrétion dans la carrière politique de son mari, a été rémunérée huit ans comme attachée parlementaire par François Fillon puis son suppléant à l'Assemblée nationale et pendant vingt mois par La Revue des deux mondes, pour un montant total de 500'000 euros. Or, certains la suspectent de n'avoir jamais exercé les fonctions pour lesquelles elle a été payée.

- Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France)

Âgé de 55 ans, cet ancien membre de l'UMP, député-maire d'Yerres, se représente après une première candidature en 2012 où il avait obtenu 1,79% des voix. Il a quitté l'UMP (devenue Les Républicains) en 2007 en raison d'un désaccord avec son président d'alors Nicolas Sarkozy. Souverainiste, il rejette l'euro, s'est opposé à plusieurs traités européens et a soutenu le Brexit.

- Michèle Alliot-Marie (Candidature indépendante)

Notamment ex-ministre Affaires étrangères sous Nicolas Sarkozy, Michèle Alliot-Marie a annoncé sa candidature en décembre 2016, convaincue qu'elle obtiendra les 500 parrainages requis pour pouvoir se présenter à l'élection. Elle n'a pas souhaité participer à la primaire de la droite parce que "ce n'est pas dans l'esprit de nos institutions. Le candidat issu d'un parti ne peut incarner l'unité nationale".

- Marine Le Pen (Front national)

Présidente de son parti et eurodéputée, Marine Le Pen, 48 ans, entend bien transformer l'essai des élections régionales de 2015, où le Front national avait obtenu d'excellents résultats. A la présidentielle de 2012, la représente de l'extrême droite avait récolté 17,9% des voix. Si elle est élue, celle qui se présente comme la "candidate de la vérité" elle a notamment affirmé qu'elle entrerait "en négociation" avec l'Union européenne, notamment sur l'euro et Schengen.

Donnée favorite du premier tour par les sondages, Marine Le Pen ne semble pas vraiment ébranlée par les diverses affaires et enquêtes qui entourent sa candidature. Une enquête est notamment ouverte relative à des soupçons d'emplois fictifs chez les assistants du FN au Parlement européen.

>> Lire : Ces affaires qui pèsent sur le Front national et Marine Le Pen

- François Asselineau (Union populaire républicaine)

Invité surprise de cette élection, François Asselineau mène une campagne menée tambour battant par voie d'affiches et via les réseaux sociaux. Souverainiste et europhobe, il avait vainement tenté sa chance en 2012.

Les indépendants

- Jacques Cheminade (Solidarité et progrès)

Président du parti Solidarité et progrès, Jacques Cheminade, 75 ans, se présente pour la troisième fois à l'élection présidentielle après avoir obtenu 0,25% des voix en 2012. Opposé à "l'austérité sociale", il souhaite proposer une candidature qui se démarque d'un "sérail politique qui pactise avec l'empire de l'argent".

- Jean Lassalle

Le vice-président du Modem s'est lancé dans la course en dehors du cadre de son parti, dont il s'est mis "en congé volontaire". Il entend entre autres "reconstruire un Etat", défendre les communes, réapprendre aux jeunes à écrire correctement le français ainsi que... obliger les arts martiaux à l'école.

kg/jgal

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