Publié

Les noms de près de 10'000 membres du personnel d'Auschwitz mis en ligne

L'entrée du camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Birkenau et son enseigne "Arbeit macht frei" ("le travail rend libre"). [EPA - Andrzej Grygiel]
L'entrée du camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Birkenau et son enseigne "Arbeit macht frei" ("le travail rend libre"). - [EPA - Andrzej Grygiel]
L'Institut polonais de la mémoire nationale (IPN) a annoncé lundi à Cracovie la mise en ligne de près de 10'000 noms de membres du personnel du camp nazi allemand d'Auschwitz-Birkenau.

La base de donnée se veut "un instrument pour lutter contre le mensonge", selon l'IPN. Et la publication de ces noms - 9686 actuellement - "n'est que le début d'un vaste projet".

L'IPN juge cette initiative importante dans le contexte de l'apparition périodique de l'expression "camps polonais", une erreur combattue par les autorités et notamment la diplomatie polonaise.

Projet étendu à d'autres camps

Les renseignements compilés portent sur les camps d'Auschwitz et Auschwitz-Birkenau et sur des camps secondaires associés, et doivent être enrichis à terme par ceux des autres lieux de détention et d'extermination mis en place par l'Allemagne nazie. Le nombre total de noms déjà réunis est d'environ 25'000.

Ces archives contiennent aussi quelque 350 sentences prononcées après la guerre contre les gardiens, mais qui n'ont pas encore été traduites.

La liste de noms a pu être constituée en grande partie grâce à un historien, le professeur Aleksander Lasik, qui y travaille depuis 1982.

ats/jvia

Publié

"Plus d'informations sur les prisonniers que sur les SS"

A la veille de la défaite, les Allemands ont brûlé un grand nombre de documents, ce qui a compliqué les recherches. "Nous disposons aujourd'hui de plus de renseignements sur les prisonniers que sur les SS", a relevé le directeur du Musée d'Auschwitz Piotr Cywinski.

C'est pourquoi le Musée a lancé récemment un appel aux Allemands et aux Autrichiens pour les inviter à lui transmettre tous souvenirs des soldats Waffen-SS, mémoires, lettres privées ou photos, pour permettre de "mieux comprendre la mentalité des bourreaux".