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L'Etat de Washington s'attaque au décret anti-immigration de Trump

Le procureur général de l'Etat de Washington Bob Ferguson s'attaque à Monsanto. [Keystone - AP/Elaine Thompson]
Le procureur général de l'Etat de Washington Bob Ferguson s'attaque au décret anti-immigration de Donald Trump. - [Keystone - AP/Elaine Thompson]
Le ministre de la Justice de l'Etat de Washington (nord-ouest) a déposé lundi une plainte demandant l'arrêt immédiat de l'application du décret sur l'immigration de Donald Trump, qu'il considère contraire à la Constitution.

Plusieurs procédures judiciaires ont été engagées depuis que le président des Etats-Unis a interdit aux ressortissants de sept pays musulmans d'Afrique et du Moyen-Orient l'accès au territoire américain. Mais l'exécutif de Seattle est le premier Etat du pays à prendre une telle initiative.

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"C'est une insulte et un danger pour tous les habitants de l'Etat de Washington, de toutes croyances", a déclaré à la presse le gouverneur démocrate Jay Inslee. Il a ajouté qu'il était important que l'administration Trump ait à se défendre dans des poursuites intentées par un Etat de l'Union, et pas simplement par des justiciables touchés par le décret présidentiel.

D'autres Etats l'envisagent

Bob Ferguson, Attorney General (ministre de la Justice) de l'exécutif de l'Etat de Washington, a précisé lors d'une conférence de presse téléphonique que plusieurs entreprises parmi lesquelles Amazon et Expedia, dont le siège social est situé dans cet Etat, s'associaient à ce recours devant la cour fédérale de Seattle.

"Personne n'est au-dessus de la loi, pas même le président", a-t-il déclaré. "Et au tribunal, ce n'est pas toujours celui qui parle le plus fort qui l'emporte. C'est la Constitution".

Ses homologues dans d'autres Etats, dont la Californie et l'Etat de New York, ont annoncé qu'ils réfléchissaient à l'opportunité d'engager des procédures similaires.

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agences/ptur

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Barack Obama sort de son silence

Le décret signé vendredi a été dénoncé par plusieurs chefs d'Etat, l'ONU, mais aussi désormais par une partie du monde des affaires. Même l'ancien président Barack Obama est sorti de son silence lundi par la voix d'un porte-parole, dix jours après son départ du pouvoir. Il a encouragé les Américains à manifester en défense de la démocratie. Il est en outre "fondamentalement en désaccord avec l'idée de discrimination pour des raisons de foi ou de religion", a indiqué son porte-parole dans un communiqué.

Diplomates dissidents

Plusieurs diplomates américains ont pour leur part protesté officiellement contre le décret. Alors que le ministère des Affaires étrangères est en théorie passé sous le pavillon de l'administration Trump, un nombre indéterminé de ses cadres ont utilisé un "canal" officiel dit de "dissidence" pour contester l'ordonnance, a confié le porte-parole de la diplomatie américaine.

Des dizaines de milliers de personnes manifestent à Londres

Des dizaines de milliers de personnes, selon une source policière, ont manifesté lundi à Londres contre le décret anti-immigration, dénonçant aussi le retard mis par la Première ministre britannique à le critiquer. Les manifestants se sont rassemblés en fin d'après-midi sur Whitehall, la grande avenue du centre de la capitale britannique où se trouvent des ministères et la résidence de la Première ministre.

"Disons le haut et fort, les réfugiés sont les bienvenus ici", chantait la foule, compacte et dense, tandis que des participants brandissaient des pancartes "Non au racisme, non à Trump" ou "Ne donnons pas la main aux fascistes".