Les soupçons portent sur Catherine Griset, assistante accréditée au Parlement européen pendant plusieurs années, mais qui en réalité ne travaillait pas dans les locaux de l'institution. Elle était à l'époque secrétaire, puis cheffe de cabinet de la dirigeante du Front national.
Le Parlement estime que Griset exerçait une "activité reconnue" au siège du parti à Nanterre, sous l'autorité directe de Marine Le Pen. Cette dernière avait reçu une première lettre de recouvrement en ce sens mi-décembre.
Salaire de Le Pen retiré?
Une seconde lettre de recouvrement a été adressée à la présidente du Front national, pour un montant d'environ 40'000 euros correspondant à l'emploi comme assistant parlementaire de son garde du corps, pendant quelques mois.
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Faute de s'être acquittée de la somme réclamée, la candidate à la présidentielle pourrait se voir retirer la moitié de son salaire et de ses indemnités journalières, ainsi que la totalité de ses frais généraux, indique une source proche du Parlement européen.
rens avec agences
Marine Le Pen parle de "persécution"
"Je ne me soumettrai pas à la persécution, à cette décision unilatérale prise par des adversaires politiques avec exécution provisoire en violation de l'Etat de droit, des droits de la défense, sans preuves et sans attendre que la justice que j'ai saisie ne se prononce au fond", a déclaré Marine Le Pen mardi à Reuters.