Le frère de la plaignante a été torturé et exécuté en 2013 par des agents du régime syrien, selon la plainte déposée devant l'Audience nationale espagnole par une équipe d'avocats internationaux, rapporte l'agence de presse EFE.
D'après la défense, la soeur de ce Syrien, naturalisée espagnole, peut être considérée comme une victime indirecte du régime de Damas. "Les tribunaux espagnols sont compétents pour enquêter et poursuivre ces actes constitutifs du crime de terrorisme", écrivent les avocats.
Dossier sur la base des photos de "César"
Le dossier pénal a été constitué sur la base des dizaines de milliers de photographies qu'a fait fuiter "César", un ancien de la police syrienne qui a fait défection en 2013. C'est à travers ces images que la famille du Syrien a appris que l'homme avait été torturé dans un des centres de détention de Damas.
"C'est un moment historique", déclare dans les colonnes du Temps Stephen Rapp, ancien procureur général du Tribunal spécial pour la Sierra Leone, qui a travaillé sur le dossier. Avec cette plainte, la justice pénale transnationale s'attaque aux agents du régime de Bachar al-Assad.
"Il s'agit de la première étape: nous voulons prouver qu'il ne s'agit pas de cas isolés mais bien d'une stratégie organisée depuis les sommets de l'Etat syrien", explique de son côté l'avocat de la défense Toby Cadman dans la Tribune de Genève. Car jusque là, la communauté internationale n'a pas réussi à traduire en justice les responsables des crimes commis en Syrie.
tmun