Il s'agit d'une manoeuvre pour se concilier les Etats-Unis de Donald Trump, a assuré le chef du Kremlin.
A la veille d'un sommet européen qui doit se tenir à Malte, le président du Conseil européen, Donald Tusk, a appelé jeudi la Russie à faire usage de son influence sur les rebelles pro-russes de l'est de Ukraine pour faire cesser le regain de violences constaté ces derniers jours.
A l'issue de sa rencontre avec Vladimir Poutine, le Premier ministre hongrois Viktor Orban a indiqué que son pays, membre de l'UE depuis 2004, souhaitait des relations "ouvertes et transparentes" avec la Russie et qu'il voulait protéger ses relations économiques et commerciales avec Moscou.
Un allié dans l'UE
Au sein de l'UE, la Hongrie se fait l'avocat des intérêts de la Russie et souhaite notamment la fin des sanctions imposées à Moscou après son annexion de la Crimée ukrainienne en mars 2014.
"La Hongrie maintient sa position, à savoir que les problèmes non économiques ne peuvent être gérés par des moyens économiques (...). Nous espérons beaucoup voir bientôt une bonne coopération russo-européenne", a déclaré Viktor Orban lors de la conférence de presse commune qu'il a tenue avec Vladimir Poutine.
Il a également annoncé qu'il y aurait de nouvelles négociations avec la Russie au sujet des livraisons de gaz russe à l'expiration de l'accord en cours en 2021.
reuters/jgal
La Russie "prête" à financer à 100% deux nouveaux réacteurs
La Russie est "prête" à financer à 100% le projet de la construction des deux nouveaux réacteurs à la centrale nucléaire de Paks, en Hongrie, a annoncé jeudi le président russe Vladimir Poutine, à l'issue d'une rencontre avec le Premier ministre Viktor Orban à Budapest.
Ce contrat russo-hongrois, d'un montant de 12 milliards d'euros dont 80% devaient jusqu'à présent être financés par un prêt de Moscou, est l'objet d'une enquête de la Commission européenne, ce qui en empêche le démarrage.
La Commission européenne a ouvert fin 2015 une enquête approfondie afin de voir si ce projet, attribué sans appel d'offres et contesté par l'opposition, était viable économiquement et conforme aux règles existantes en matière de concurrence. Le Kremlin a récemment qualifié cette enquête de "tracasseries gratuites".