"Abrogez puis partez", scandaient à Bucarest les manifestants, environ 40'000 selon les médias, rassemblés devant le siège du gouvernement. De nombreux protestataires, jeunes pour la plupart, continuaient de converger en milieu de soirée vers la Place de la Victoire.
Mercredi la Roumanie a été le théâtre d'une mobilisation sans égal depuis la chute du régime communiste de Nicolae Ceausescu, entre 200'000 et 300'000 personnes ayant protesté dans une soixantaine de villes.
Le Premier ministre persiste et signe
En cause, un décret d'urgence adopté en catimini mardi par le gouvernement social démocrate, qui permettrait à des élus et hommes d'affaires soupçonnés de malversations d'échapper à certaines poursuites et sanctions.
Le Premier ministre Sorin Grindeanu a défendu jeudi le décret incriminé, assurant n'avoir aucune raison de démissionner. "Nous avons pris une décision au sein du gouvernement et nous allons de l'avant", a-t-il déclaré.
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afp/ptur