Ces opérations "ont probablement fait plusieurs centaines de morts et conduit environ 66'000 personnes à fuir vers le Bangladesh et 22'000 autres à se déplacer à l'intérieur" du pays, a estimé le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme dans un rapport.
L'armée birmane a lancé le 10 octobre une vaste offensive dans l'Etat Rakhine après des raids meurtriers de rebelles contre des postes-frontières.
Témoignages recueillis
Le document, qui a été établi sur la base d'interviews auprès de plus de 200 victimes et témoins décrivant des récits de meurtres, de viols en réunion et de tortures commis par les soldats birmans, souligne que le déplacement forcé de personnes issues d'une minorité ethnique ou d'un groupe religieux est considéré par l'ONU comme un "nettoyage ethnique".
En juin, le responsable onusien avait déjà estimé que les violations des droits des Rohingyas (déni de citoyenneté, travail forcé et violences sexuelles) pourraient être considérées comme des "crimes contre l'humanité".
afp/jgal
L'arrivée d'Aung San Suu Kyi n'a pour l'instant rien changé
L'armée birmane a lancé le 10 octobre une offensive d'envergure dans l'Etat Rakhine après des raids meurtriers de rebelles contre des postes-frontières. Réfugiés au Bangladesh voisin, les Rohingyas ont décrit les exactions de l'armée birmane: viols collectifs, meurtres, tortures.
Traités comme des étrangers en Birmanie, pays à plus de 90% bouddhiste, les Rohingyas sont apatrides même si certains vivent dans le pays depuis des générations.
L'arrivée au pouvoir fin mars de la lauréate du prix Nobel de la paix, Aung San Suu Kyi, n'a pour l'instant rien changé à leur situation.