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Malgré les réticences de l'ONU, l'UE financera des camps de migrants en Libye

European leaders arrive to pose for a family picture during an European Union summit on February 3, 2017 in Valletta, Malta. European Union leaders will try to rally together to revive the beleaguered bloc at a special summit in Malta Friday in the face of "threats" from migration, Brexit and Donald Trump. It is the latest in a series of crisis meetings since Britain voted to leave the EU last June, but fears about the new US president have strengthened the sense that the bloc is now at a decisive moment in its history.
Matthew Mirabelli / AFP [AFP - Matthew Mirabelli]
Les leaders européens posent pour la traditionnelle photo d'équipe avant leur sommet consacré à la crise migratoire à La Valette, à Malte. - [AFP - Matthew Mirabelli]
L'Union européenne (UE) a entériné vendredi à Malte un texte prévoyant le financement des camps de Libye où sont retenus les migrants candidats à la traversée de la Méditerranée.

Le texte avait été signé jeudi par le président du Conseil italien Paolo Gentiloni et le Premier ministre libyen Fayez Seraj. Les migrants souhaitant se rendre en Europe via la Méditerranée seront hébergés dans ces camps "jusqu'à leur expulsion ou leur retour volontaire dans leur pays d'origine".

Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne l'ont entériné vendredi. Ils étaient réunis à Malte pour une réunion informelle consacrée à la crise migratoire.

"Conditions inhumaines"

L'agence de l'ONU pour les réfugiés, le HCR, s'est dite de son côté hostile au maintien de ces camps où les conditions de vie sont, selon elle, inhumaines. Un rapport de l'ONU indiquait en décembre que les camps libyens sont le théâtre de toutes sortes d'exactions, tels que la détention arbitraire, le travail forcé, les viols et la torture.

"Conserver des camps en Libye, c'est maintenir les migrants dans des conditions inhumaines et les mettre encore plus en danger", a déploré Carlotta Sami, porte-parole du HCR.

>> Les précisions d'Isabelle Ory dans le 12h45 :

Sommet de Malte: l’analyse d’Isabelle Ory à La Valette
Sommet de Malte: l’analyse d’Isabelle Ory à La Valette / 12h45 / 2 min. / le 3 février 2017

rens avec agences

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La relation avec Donald Trump en discussion

Les débuts tonitruants du président américain Donald Trump ont embarrassé les dirigeants européens, partagés entre fermeté et nécessité de conserver la relation transatlantique.

"Ce dont nous avons besoin c'est d'une relation transatlantique aussi solide que possible", a martelé le président du Conseil européen Donald Tusk lors d'une conférence de presse. Il s'était pourtant récemment montré très critique envers la nouvelle administration américaine.

Le président français François Hollande s'est lui montré particulièrement incisif, jugeant que le président américain ferait mieux de s'occuper de ses propres affaires. "Il n'a pas à se mêler de ce qu'est la vie de l'Union européenne", a-t-il ainsi lancé.

La chancelière allemande Angela Merkel a elle aussi appelé les Européens à faire preuve d'unité face au président américain. "J'ai déjà dit que l'Europe a son destin entre les mains, et je crois que plus nous disons clairement comment nous définissons notre rôle dans le monde, mieux nous pouvons gérer nos relations".

Nouveaux sauvetages en Méditerranée

Plus de 1750 migrants ont été sauvés mercredi et jeudi par les gardes-côtes italiens. Vendredi, deux navires humanitaires, l'Aquarius de SOS Méditerranée et Médecins sans Frontières (MSF) et le Golfo Azzurro de Proactiva Open Arms, ont annoncé avoir secouru plus d'un millier de migrants au large de la Libye.