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Emmanuel Macron invoque "la chance, comme disait Napoléon..."

France - Elections présidentielles: l'interview d'Emmanuel Macron
France / Elections présidentielles: l'interview d'Emmanuel Macron / 19h30 / 2 min. / le 4 février 2017
Hausse dans les sondages, difficultés de François Fillon: les circonstances favorables font réagir Emmanuel Macron dans un entretien exclusif accordé à Darius Rochebin pour la RTS en marge de son grand meeting à Lyon.

"Comme disait Napoléon pour choisir ses généraux, la chance fait en effet partie de la capacité à faire", invoque le candidat à l'élection présidentielle française, qui récolterait 21% des intentions de vote, juste derrière Marine Le Pen (25%), selon un sondage publié samedi.

Emmanuel Macron estime que la situation actuelle marque "la fin d'un système", celui du "non renouvellement de la classe politique".

Redessiner le paysage politique

L'ancien ministre de l'Economie pense qu'il pourra redessiner entièrement le paysage politique français dans la mesure où, contrairement à Valéry Giscard d'Estaing ou à François Mitterrand, qui "étaient prisonniers d'un parti", il a proposé la recomposition "dès le début", avant son élection.

Je ne cherche pas à attraper l'air du temps.

Emmanuel Macron, candidat à l'élection présidentielle française

Emmanuel Macron réfute toutefois d'être un "Don Juan" de la politique, prêt à tout promettre pour mieux embrasser gauche et droite. Il cite en exemple sa conviction européenne.

Le candidat à la présidentielle se défend également d'être un "enfant gâté" de la politique. "Je ne suis pas né dans les palais nationaux, je me suis battu", martèle-t-il.

Liens avec la Suisse

Au cours de l'entretien, il a également évoqué les liens de son mouvement En Marche!, lancé en avril 2016, avec la Suisse, et le regard suisse sur les habitudes présidentielles françaises.

Emmanuel Macron s'est d'ailleurs intéressé au modèle de "flexi-sécurité" du travail tel que la Suisse le conçoit.

Un amour "qui forge"

Il a également raconté l'amour longtemps clandestin avec Brigitte son épouse, qui était alors enseignante, pendant que lui était élève. "Cela forge, car cela habitue à ne pas vivre dans le regard des autres", a-t-il souligné.

jvia

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Plus de 16'000 participants

Plus de 16'000 personnes, dont la moitié restée dehors faute de places selon les organisateurs, ont afflué au meeting d'Emmanuel Macron samedi à Lyon.

"Je ne vous dis pas que la gauche et la droite ne signifient plus rien, n'existent plus, que c'est la même chose. Mais ces clivages dans les moments historiques sont-ils indépassables ?", a interrogé le candidat de 39 ans, sous des applaudissements nourris.

Ancien protégé du président socialiste François Hollande jusqu'à sa démission du gouvernement en août 2016, Emmanuel Macron avait créé son mouvement En Marche! en avril. Il engrange depuis plusieurs semaines le ralliement de milliers de Français.