Le Premier ministre Sorin Grindeanu avait déjà annoncé samedi renoncer à ce changement du code pénal qui avait provoqué la colère de centaines de milliers de Roumains.
Le décret était considéré par ses détracteurs comme le plus important recul enregistré en Roumanie en matière de réformes depuis que le pays a rejoint l'Union européenne en 2007. Il prévoyait de dépénaliser les délits d'abus de pouvoir concernant des sommes inférieures à 200'000 lei (plus de 47'000 francs).
Manifestations géantes
S'il avait été appliqué, il aurait pu permettre de mettre fin aux poursuites engagées contre Liviu Dragnea, le chef du Parti social-démocrate, qui est accusé d'avoir usé de son influence politique pour faire payer par l'Etat deux permanents au siège de son parti entre 2006 et 2013.
Ce décret a fait descendre dans les rues ces derniers jours des milliers de Roumains et déclenché les plus importantes manifestations dans le pays depuis la chute du régime communiste en 1989.
agences/lgr