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Nouvelles manifestations de grande ampleur en Roumanie

Les manifestants font une nouvelle démonstration de force devant le siège du gouvernement roumain.
Les manifestants font une nouvelle démonstration de force devant le siège du gouvernement roumain.
Environ 500'000 personnes, selon les médias, manifestaient dimanche soir en Roumanie malgré le recul du gouvernement sur un assouplissement de la législation anticorruption.

Le retrait d'un décret qui aurait permis à des hommes politiques d'échapper à des poursuites n'a pas apaisé la colère des manifestants qui étaient environ 250'000 à Bucarest face au siège du gouvernement et autant dans les autres villes de Roumanie.

Au sixième jour d'un mouvement de contestation d'une ampleur sans égal depuis la chute du régime communiste en 1989, beaucoup demandaient désormais la démission du gouvernement social-démocrate de Sorin Grindeanu.

"Démission" et "Voleurs", scandaient à Bucarest les protestataires, brandissant des drapeaux tricolores mais aussi des bannières étoilées de l'Union européenne.

Démission exclue

Le Premier ministre social-démocrate Sorin Grindeanu a exclu de démissionner, déclarant, lors d'une interview télévisée, avoir "une responsabilité envers les gens qui ont voté" pour son parti lors des législatives du 11 décembre.

Il a néanmoins promis de "rapidement ouvrir des débats publics avec tous les partis politiques et avec la société civile".

>> Lire : Le gouvernement roumain abroge son décret contesté sur la corruption

agences/gchi

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Le gouvernement roumain va proposer un nouveau décret pénal

Le ministre roumain de la Justice a annoncé lundi qu'il allait publier les détails d'un nouveau projet de réforme du code pénal. Cette annonce fait suite à l'abandon d'un décret contesté qui a provoqué les plus importantes manifestations dans le pays depuis 1989.

Ce décret supprimait les poursuites pénales pour certains faits de corruption, une mesure qui aurait profité à plusieurs hommes politiques. "En abandonnant le décret d'urgence, nous sommes revenus à la situation initiale qui comportait de nombreux articles anticonstitutionnels", a déclaré Florin Iordache, le ministre de la Justice devant la presse.

"Nous allons rédiger et publier un projet de loi qui sera soumis au parlement après consultation publique", a-t-il ajouté. Ce texte remanié qui doit avoir l'approbation des députés pourrait être rejeté par le parlement où le parti social démocrate et son allié possèdent une large majorité.