Les députés se sont prononcés par 60 voix pour et 52 contre cette loi, qui a provoqué un tollé chez les Palestiniens et suscité l'inquiétude de la communauté internationale.
La législation revient à légaliser au regard du droit israélien le vol de terres palestiniennes et constituera un pas de plus vers une annexion au moins partielle de la Cisjordanie, selon ses détracteurs.
Son adoption pourrait n'être en fait que symbolique, car elle contreviendrait aux arrêts de la Cour suprême sur la question des droits de propriété.
Le vote de ce texte, approuvé en première lecture en décembre, paraissait incertain compte tenu des dissensions qu'il suscite.
Trump averti
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a indiqué avoir informé l'administration américaine du projet avant le vote. "On ne prend pas ses amis par surprise", a-t-il dit, cité par des médias.
La Maison Blanche était sortie jeudi de deux semaines de silence pour freiner les ardeurs israéliennes.
>> Lire : Washington questionne la pertinence de nouvelles colonies israéliennes
afp/vtom
La communauté internationale inquiète
Une grande partie de la communauté internationale considère la colonisation comme un obstacle à la paix entre Israéliens et Palestiniens, en conflit depuis près de 70 ans.
Pour elle, la loi favorise encore plus l'entreprise de colonisation, éloignant davantage la création d'un Etat palestinien indépendant coexistant avec Israël, solution de référence au conflit.
Le coordinateur spécial de l'ONU pour la paix, Nikolay Mladenov, s'est dit "inquiet" que le texte ne "réduise grandement les perspectives de paix".
"La loi légalise le vol"
De son côté, l'Organisation de libération de la Palestine a accusé la loi de "légaliser le vol". Celle-ci atteste de "la volonté du gouvernement israélien de détruire toute chance de solution politique", selon l'OLP.