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L'UE pourrait suspendre les droits de vote de la Pologne

Le nouveau président polonais Jaroslaw Kaczynski du parti Droit et Justice (au centre) compte tenir sa promesse électorale d'allocation mensuelle de 500 zlotys par enfant. [REUTERS - Agencja Gazeta]
Le leader du parti Droit et Justice, Jaroslaw Kaczynski (au centre). - [REUTERS - Agencja Gazeta]
L'Union européenne pourrait suspendre les droits de vote de la Pologne au sein des instances européennes, si cet Etat membre ne respecte pas l'Etat de droit, a déclaré lundi le vice-président de la Commission européenne.

Jyrki Katainen a dit espérer que la chancelière allemande Angela Merkel, qui doit être reçue par les dirigeants polonais mardi à Varsovie, contribue à les convaincre d'"adhérer aux valeurs fondamentales sur laquelle repose l'ensemble de l'UE et de l'Europe".

"On ne peut pas passer de compromis sur l'Etat de droit. Soit vous respectez l'Etat de droit, soit ce n'est pas le cas. Si vous ne le respectez pas, l'Europe ne peut rester silencieuse", a expliqué l'ancien Premier ministre finlandais.

Unanimité

Les responsables européens espèrent cependant encore convaincre le pouvoir polonais de modifier son cap sur certaines réformes engagées ou qu'il compte mettre en oeuvre.

Une suspension des droits de vote de la Pologne requerrait l'unanimité des autres membres. Or la Hongrie a d'ores et déjà laissé entendre qu'elle ne se prononcerait pas en ce sens.

Des responsables européens estiment néanmoins qu'il faudrait malgré tout tenter d'adopter cette suspension si Varsovie ne fait pas machine arrière.

agences/fb

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Autoritarisme

Les traités européens donnent à la Commission européenne le droit de suspendre les droits de vote d'un pays membre.

Angela Merkel doit notamment rencontrer à Varsovie Jaroslaw Kaczynski, chef de file du parti eurosceptique Droit et Justice (PiS, au pouvoir), qui s'insurge contre les critiques européennes visant l'autoritarisme du pouvoir polonais.

Dans une interview que publie la Frankfurter Allgemeine Zeitung, Jaroslaw Kaczynski salue chez le président américain Donald Trump sa volonté de ne pas se mêler des affaires des autres pays, et ne craint pas qu'il veuille la fin de l'OTAN.