"Nous nous attendons à ce que d'ici les prochaines semaines la ville de Raqqa soit presque complètement isolée", a indiqué le colonel américain John Dorrian, qui s'exprimait par vidéo-conférence depuis Bagdad. La ville ne sera pas forcément complètement encerclée, mais il sera "très difficile d'y entrer ou d'en sortir", a-t-il indiqué.
Le général Stephen Townsend, numéro un de l'armée américaine en Irak, a déclaré de son côté à AP que "dans les six prochains mois, je pense que nous verrons les deux (batailles de Mossoul et de Raqqa) se terminer."
La coalition contre le groupe Etat islamique resserre progressivement l'étau contre les djihadistes en Irak et Syrie. La ville de Mossoul en Irak a été partiellement reprise par les forces irakiennes, qui doivent encore conquérir les quartiers ouest de la ville.
Qui pour libérer Raqqa?
Raqqa est le prochain grand objectif de la coalition. Une alliance arabo-kurde soutenue par la coalition -les Forces démocratiques syriennes (FDS)- a commencé l'offensive en avançant vers la ville depuis le nord.
Mais la question de savoir qui exactement prendra d'assaut la ville elle-même, majoritairement arabe, n'a pas encore été tranchée. La Turquie a montré son intérêt pour participer à l'opération.
Ankara s'oppose à la montée en puissance des FDS, que la coalition considère comme son allié le plus efficace pour combattre les djihadistes Syrie. Selon la Turquie, l'alliance n'est qu'un faux-nez pour les milices kurdes YPG, qu'elle considère comme un groupe terroriste lié au PKK.
L'armée turque est déjà présente dans le nord de la Syrie, où elle a lancé fin août une offensive contre l'EI et les milices kurdes. Après une rapide avancée, elle est engagée, depuis plusieurs semaines et en soutien à des groupes rebelles syriens, dans des combats meurtriers autour d'Al-Bab, dans le nord du pays.
agences/mre