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La police des polices française ne conclurait pas au viol à Aulnay

Des gendarmes français à Aulnay-sous-Bois, au nord de Paris. [Keystone - Christophe Ena]
Des gendarmes français présents pour surveiller les tensions à Aulnay-sous-Bois, au nord de Paris. - [Keystone - Christophe Ena]
L'Inspection générale de la police nationale française ne retient pas la thèse du viol, mais celle de l'accident, dans l'affaire du jeune homme interpellé à Aulnay-sous-Bois, selon plusieurs médias français.

La police des polices française a transmis ces observations à la juge d'instruction en charge de l'affaire, rapportent jeudi LCI et RTL. L'enquête ne conteste pas la violence de l'interpellation le 2 février dernier, mais préconise l'abandon de la qualification de viol, car elle estime qu'il n'y avait pas d'intention de commettre un crime sexuel.

Le jeune homme de 22 ans, originaire d'Aulnay-sous-Bois près de Paris, avait été grièvement blessé par une matraque au niveau de la zone rectale lors de son interpellation.

Les quatre policiers présents au moment de l'arrestation ont été mis en examen dimanche, dont l'un pour viol. L'affaire a provoqué des heurts entre habitants et forces de l'ordre dans cette cité de Seine-Saint-Denis.

Un "accident grave et réel"

Après avoir visionné les images de vidéosurveillance de la police, les enquêteurs ont conclu qu'un des policiers a utilisé une matraque pour mettre à genou le jeune homme qui ne s'est pas laissé menotter. Ils déplorent un "accident grave et réel".

Selon la chaîne d'information LCI, la juge d'instruction n'a pas eu accès aux images de vidéosurveillance avant de mettre les policiers en examen. Elle a par contre consulté le compte-rendu de l'Inspection générale avant de qualifier l'agression de viol pour l'un des policiers, précise la radio RTL.

tmun

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Cinq jeunes d'Aulnay condamnés

Plusieurs jeunes ont été jugés mercredi à Bobigny en Seine-Saint-Denis pour "délit d'embuscade" après l'interpellation violente du jeune homme aujourd'hui grièvement blessé.

Deux jeunes ont été condamnés à six mois de prison ferme et trois autres à six mois avec sursis. La justice française leur reproche d'avoir amassé des pierres dans l'intention de les lancer sur la police, et d'avoir fait sauter des disjoncteurs pour plonger la cité dans le noir.

Onze mineurs, présentés au juge des enfants pour "embuscade", ont par ailleurs été placés sous le statut de témoin assisté. Quatre autres jeunes seront jugés jeudi, a indiqué mercredi le parquet de Bobigny.
(afp)